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Les mesures efficaces n’ont pas toujours Ă ĂŞtre coĂ»teuses. De plus, attendre d’obtenir du financement (ce qui peut ĂŞtre très long ou ne jamais se concrĂ©tiser) peut parfois devenir une bĂ©quille et freiner les mesures visant Ă rĂ©pondre aux besoins immĂ©diats. Les mesures qui suivent peuvent ĂŞtre prises presque immĂ©diatement, avec de modestes dĂ©penses.
​CrĂ©ation d’un poste de chef, Logement
DĂ©signez une personne qui sera globalement responsable de rĂ©soudre les problèmes liĂ©s Ă l’itinĂ©rance. Ce poste pourrait ĂŞtre occupĂ© par un employĂ© municipal actuel, un membre du comitĂ©, un bĂ©nĂ©vole ou une personne provenant d’un organisme externe. Cette personne est chargĂ©e de la mise en Ĺ“uvre de la stratĂ©gie et collabore avec d’autres organismes et paliers de gouvernement.
Mise sur pied d’un ComitĂ© d’action sur l’itinĂ©rance
Sous la supervision du chef, Logement, le ComitĂ© d’action sur l’itinĂ©rance appuie la mise en Ĺ“uvre de la stratĂ©gie. Les « dĂ©fenseurs » des personnes itinĂ©rantes sont importants pour la rĂ©ussite de la stratĂ©gie. Les conseillers ou administrateurs municipaux occupent souvent cette fonction, mais les dirigeants communautaires peuvent jouer un rĂ´le semblable. Tentez de nommer certains de ces dĂ©fenseurs Ă votre comitĂ©. Par exemple, les membres du comitĂ© pourraient comprendre des organisateurs communautaires, des dirigeants d’Ă©glises, des gens d’affaires ou des travailleurs sociaux. Les membres de la collectivitĂ© qui ont connu l’itinĂ©rance sont particulièrement utiles.
Ce comité devrait tenir des réunions régulièrement et devrait en faire rapport au conseil et au personnel municipal.
DĂ©signation des partenaires et formation de coalitions
Identifiez des personnes ou des organismes qui souhaitent donner leur temps et offrir leurs services pour lutter contre l’itinĂ©rance. Ces partenaires pourraient ĂŞtre des groupes communautaires, des voisins ou des organismes religieux ou encore des associations commerciales ou des gens d’affaires.
Il est recommandĂ© de donner des prĂ©cisions sur les responsabilitĂ©s assumĂ©es par la municipalitĂ© et les partenaires, constatĂ©es par un accord Ă©crit. Cet accord dĂ©crit les types de services offerts (p. ex. logement, conseils, administration) et les principaux Ă©lĂ©ments de la relation, comme la rĂ©tribution (le cas Ă©chĂ©ant), les coĂ»ts, les indemnitĂ©s, l’assurance, les communications, les cas de dĂ©faut et la mise en application. Les conditions de l’accord partenarial peuvent ĂŞtre assujetties aux exigences prĂ©vues par la loi habilitante de la municipalitĂ©. L’accord partenarial devrait ĂŞtre approuvĂ© par le conseil municipal.
Identification des personnes itinérantes et évaluation de leurs besoins
L’identification des personnes itinĂ©rantes exige la prĂ©sence de gens « sur le terrain » et peut ĂŞtre faite de façon efficace par des bĂ©nĂ©voles et des organismes communautaires. Au-delĂ d’une simple liste de noms, il est utile de connaĂ®tre les antĂ©cĂ©dents, les Ă©tudes, les compĂ©tences, les difficultĂ©s et les rĂ©seaux de soutien propres aux personnes itinĂ©rantes. Comme certains groupes ont des besoins particuliers, ces renseignements aideront Ă adapter les efforts de façon Ă pouvoir aider les plus vulnĂ©rables, y compris les jeunes, les femmes et les personnes handicapĂ©es en situation d’itinĂ©rance.
Détermination des options en matière de logement
DĂ©terminez et trouvez un lieu d’hĂ©bergement Ă court et Ă long terme. IdĂ©alement, le logement devrait ĂŞtre accessible aux services de transport, de counselling, de soins de santĂ© et aux autres services de soutien. L’objectif est de trouver un logement Ă prix abordable qui rĂ©pond aux besoins de la municipalitĂ© et des citoyens.
Le ComitĂ© d’action sur l’itinĂ©rance devrait maintenir un inventaire actuel des locaux. Envisagez diverses options de logement :
Terrains municipaux
Terrains vacants, propriĂ©tĂ©s commerciales ou rĂ©sidentielles appartenant Ă la municipalitĂ©. Dans des situations urgentes, il peut s’agir de l’utilisation temporaire d’espaces extĂ©rieurs, comme un terrain de camping ou un terrain vague. Il s’agit probablement de l’option la plus flexible et la moins coĂ»teuse, bien que les coĂ»ts de conversion de ces espaces en lieux vivables doivent ĂŞtre pris en compte. L’inconvĂ©nient est que la municipalitĂ© assume les coĂ»ts et la responsabilitĂ© de l’entretien et de la surveillance.
Locaux loués
Logements locatifs, hĂ´tels et motels. L’avantage est la disponibilitĂ© accrue et la gestion effectuĂ©e par un tiers, libĂ©rant temps et ressources pour la municipalitĂ©, mais cette option sera vraisemblablement la plus coĂ»teuse.
Logements construits spécialement pour les personnes itinérantes
Bien qu’elle soit idĂ©ale, cette option repose souvent sur le financement provenant d’autres paliers de gouvernement et le projet peut prendre des mois ou des annĂ©es Ă se rĂ©aliser.
Logements offerts par des organismes sans but lucratif
Foyers de groupe, refuges d’urgence, maisons de transition ou autres formes de logement. Il peut s’agir de programmes spĂ©cialisĂ©s visant Ă rĂ©pondre aux besoins de groupes, telles les femmes victimes de violence. Cette option est avantageuse, car ce sont les organismes sans but lucratif qui assument souvent la responsabilitĂ© relative au financement et Ă l’administration du logement.
Accès au financement gouvernemental
Les municipalitĂ©s devraient connaĂ®tre les possibilitĂ©s de financement provenant d’autres paliers de gouvernement.
La SociĂ©tĂ© canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) finance le logement abordable pour les provinces et territoires par l’intermĂ©diaire du Programme d’investissement dans le logement abordable (IDLA). Le programme relevant de l’IDLA finance les initiatives visant les nouvelles constructions, la rĂ©novation, l’aide Ă l’accession Ă la propriĂ©tĂ©, les supplĂ©ments au loyer, les allocations-logement, les modifications visant l’accessibilitĂ© et l’hĂ©bergement des victimes de violence familiale.
Le gouvernement fĂ©dĂ©ral a engagĂ© plus de 1,9 milliard de dollars pour le programme relevant de l’IDLA sur une pĂ©riode de huit ans; les provinces et territoires fournissant l’Ă©quivalent du montant investi. Le financement du programme relevant de l’IDLA est confĂ©rĂ© aux termes d’accords bilatĂ©raux entre la SCHL et l’ensemble des provinces et territoires. Les accords exigent que les provinces et territoires rendent compte publiquement des rĂ©sultats attendus et des progrès rĂ©alisĂ©s. Se reporter aux ententes et aux rapports publics pour chaque province et territoire.
Outre le financement dans le cadre de l’IDLA, les provinces et territoires peuvent disposer de leurs propres programmes de financement du logement abordable.