Rapports sur les progrès accomplis par le Canada
Tous les quatre ans environ, le Canada est tenu de soumettre un rapport pĂ©riodique au ComitĂ© des droits de l’enfant des Nations Unies (article 44 de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies (« la Convention »)). Le ComitĂ© reçoit aussi des mĂ©moires soumis par des organisations non gouvernementales. Il formule ensuite des observations finales :
- qui contiennent les rĂ©sultats de l’examen du rapport soumis par le Canada, y compris des prĂ©occupations et des recommandations d’amĂ©lioration;
- auxquelles des tribunaux ont fait référence dans des analyses juridiques (Canadian Foundation for Children, Youth and the Law c. Canada (Procureur général), [2004] 1 RCS 76, 2004 CSC 4 (CanLII), paragraphes 186-187);
- qui peuvent vous aider à cerner les lacunes du Canada dans ses arguments juridiques ou ses mémoires.
Les procureurs aguerris peuvent et doivent utiliser efficacement ces rapports, puisqu’ils peuvent s’avĂ©rer pertinents devant les tribunaux.
Bien que le Canada ait accompli des progrès dans la mise en Ĺ“uvre des droits de l’enfant, il y a place Ă amĂ©lioration.
En 2012, le Canada a soumis ses troisième et quatrième rapports pĂ©riodiques. En octobre 2012, le ComitĂ© des droits de l’enfant a prĂ©sentĂ© au Canada ses observations finales concernant les progrès accomplis, qui ont soulignĂ© ce qui suit :
- Mesures législatives adoptées :
Divers domaines d’amĂ©lioration ont Ă©tĂ© mentionnĂ©s dans les observations finales du ComitĂ© des droits de l’enfant (2012) concernant les progrès accomplis par le Canada, y compris les suivants, qui pourraient vous aider dans votre travail de dĂ©fense des droits de l’enfant :
- AmĂ©liorer la mise en Ĺ“uvre, la coordination, la planification et la surveillance des droits de l’enfant : lois; commissaire national aux droits de l’enfant; formation des professionnels travaillant auprès des enfants; utilisation des Ă©valuations des rĂ©percussions sur les droits de l’enfant; surveillance et Ă©valuation;
- Renforcer l’utilisation des principes directeurs de la Convention : intĂ©grer et appliquer l’intĂ©rĂŞt supĂ©rieur de l’enfant de manière plus large; amĂ©liorer les mĂ©canismes de participation de l’enfant; rĂ©soudre le problème de la surreprĂ©sentation des enfants autochtones et afro-canadiens dans le système de justice et les placements en dehors du milieu familial; rĂ©soudre le problème de la disparitĂ© dans l’accès des enfants vulnĂ©rables aux services;
- Contrer la violence faite aux enfants : châtiments corporels; maltraitance et nĂ©gligence; exploitation et violence sexuelles; pratiques prĂ©judiciables; droit de l’enfant d’ĂŞtre Ă l’abri de toute forme de violence;
- Aborder les pratiques du secteur des entreprises : conformitĂ© avec les normes relatives aux droits de la personne, au pays comme Ă l’Ă©tranger.
Il convient de remarquer que des prĂ©occupations similaires ont Ă©tĂ© soulevĂ©es lors de l’examen pĂ©riodique universel (EPU) du Canada devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, en 2013, qui a passĂ© en revue la mise en Ĺ“uvre de tous les instruments liĂ©s aux droits de la personne ratifiĂ©s par le Canada.