Un site Web permet à votre cabinet de se présenter au reste du monde – Comment se distingue le vôtre?

  • 23 novembre 2017
  • Ann Macaulay

Selon ce qu’on raconte, une demi-seconde est tout ce dont vous avez besoin pour laisser une bonne impression. D’après Dave Taillefer, directeur de la sociĂ©tĂ© de marketing juridique ICONA de Calgary, la mĂŞme règle s’applique pour le site Web de votre cabinet.

Très peu de juristes prennent cette première impression en considĂ©ration lorsqu’ils construisent leur site Web, ajoute-t-il.

La vaste majoritĂ© des clients potentiels consultent plusieurs sites Web de juristes avant de faire un choix. MĂŞme si un ami leur recommande un cabinet en particulier, la plupart des gens jettent un coup d’Ĺ“il au profil en ligne des juristes avant de faire appel Ă  leurs services.

Cela signifie que les petits cabinets ou les juristes exerçant seuls qui souhaitent Ă©largir leur clientèle ne peuvent pas nĂ©gliger la conception d’un site Web solide au contenu riche.

Voici quelques Ă©lĂ©ments Ă  considĂ©rer avant de mettre en ligne le contenu de votre site Web :

Qui va concevoir et construire votre site Web?

Le prix d’un bon concepteur de sites Web est normalement d’environ 10 000 dollars et les frais peuvent rapidement monter. Il s’agit d’un produit dispendieux, mais dites-vous que si n’importe qui peut construire un site Web, ce n’est pas tout le monde qui sait accomplir un bon travail. Est-ce que le vĂ´tre aura l’air professionnel si vous le faites vous-mĂŞme? Vous devez prendre cette question en considĂ©ration dans votre budget de dĂ©marrage.

Quel contenu allez-vous utiliser?

« Ce n’est pas parce que vous construisez un site Web que des gens vont le visiter », affirme M. Taillefer.

Le contenu – textes, graphiques et messages - est essentiel pour ajouter de la valeur Ă  votre site Web. « Plus la qualitĂ© de votre contenu est Ă©levĂ©e, plus vous avez l’air professionnels », ajoute-t-il. « MĂŞme l’utilisation d’une certaine police peut envoyer un message au lecteur ».

Lorsque vous dĂ©veloppez du contenu, n’oubliez pas la raison fondamentale pour laquelle les utilisateurs visitent votre site Web : ils ont besoin d’assistance juridique. Écrivez pour votre clientèle, et non pour vos homologues.

« Aussi bien dans le moteur de recherche que sur le site Web, l’utilisateur cherche Ă  obtenir des rĂ©ponses Ă  de simples questions », poursuit M. Taillefer. Les clients qui s’informent sur le droit de la famille, par exemple, veulent savoir s’ils pourront garder leur maison ou voir leurs enfants, alors que ceux qui consultent du contenu sur le droit pĂ©nal se demandent s’ils auront un dossier criminel. Le site devrait ĂŞtre en mesure de rĂ©pondre Ă  ces types de questions.

fSquared Marketing, une entreprise de conception de l’ouest de Vancouver, a remportĂ© plusieurs prix pour des sites Web de cabinets de juristes, notamment pour ceux d’Oyen Wiggs et d’Edwards, Kenny & Bray. Le responsable en chef du service numĂ©rique de la sociĂ©tĂ©, Rob Foley, conseille aux juristes d’utiliser des textes que des Ă©lèves de huitième annĂ©e pourraient lire, « non pas parce que les gens ne peuvent pas lire du contenu plus relevĂ©, mais simplement parce qu’ils n’ont pas le temps ».

Le référencement naturel est votre allié

Le rĂ©fĂ©rencement naturel consiste Ă  utiliser des mots que les gens sont susceptibles de taper dans un moteur de recherche pour trouver un juriste. « La plupart des gens ne consultent pas plus que la première page de rĂ©sultats. Ceux qui le font ne se rendront probablement pas plus loin que la deuxième page », affirme M. Taillefer. « Ainsi, si vous n’ĂŞtes pas sur l’une des deux premières pages, vous n’allez probablement pas attirer de visiteurs par le biais de moteurs de recherche. »

La rĂ©daction de contenu pour un site Web doit prendre en compte le moteur de recherche et l’utilisateur final, car un bon texte exerce de l’attrait sur les deux. « Il s’agit d’une forme d’expression artistique », prĂ©cise M. Taillefer.

Rob Foley ajoute que dans un grand marchĂ©, par exemple dans celui des prĂ©judices corporels, des centaines de juristes se font probablement concurrence. Il est donc invraisemblable qu’un client potentiel qui saisit « avocat prĂ©judices corporels Vancouver » dans Google voie votre nom au haut de la première page de rĂ©sultats. C’est lĂ  que le rĂ©fĂ©rencement naturel entre en jeu. « Si vous Ă©crivez un très bon article sur les prĂ©judices corporels qui traite d’un cas pratique particulier ou vise un type d’utilisateur particulier, vos clients vont vous trouver de cette façon. »

L’un des avantages pour les juristes exerçant seuls est que les grands cabinets ont tendance Ă  ĂŞtre des gĂ©nĂ©ralistes, ce qui dilue leur prĂ©sence dans les moteurs de recherche.

Quels sont vos objectifs avec votre site Web?

Lorsqu’il rencontre un nouveau client, M. Taillefer s’informe d’abord des objectifs qu’il s’est fixĂ©s pour son site Web. Cherche-t-il Ă  attirer de nouveaux clients? Justifier des rĂ©fĂ©rences? Recevoir plus d’appels? Il propose diverses stratĂ©gies, y compris une proposition de valeur et une stratĂ©gie de marque, puis organise une sĂ©ance photo. Un cabinet spĂ©cialisĂ© en droit pĂ©nal veut transmettre une image de confiance et adopter une stratĂ©gie agressive. « Nous assistons Ă  la sĂ©ance photo et nous nous assurons d’obtenir ce dont nous avons besoin pour transmettre un message particulier », soutient-il.

En ayant recours au nouveau logo, Ă  la marque, au texte et aux entĂŞtes, M. Taillefer conçoit ensuite le site en adaptant le contenu aux ordinateurs de bureau et aux appareils mobiles. Il souligne qu’il est possible qu’une personne qui recherche un criminaliste navigue sur le Web avec son tĂ©lĂ©phone, mais que quelqu’un qui vit un divorce a tendance Ă  faire beaucoup de recherches et Ă  utiliser un ordinateur de bureau.

Pour dĂ©finir le style, l’inspiration peut provenir d’un Ă©ventail de sites Web, y compris de banques ou de sociĂ©tĂ©s qui offrent des services personnels. « Il faut regarder ce que ces sites font pour faciliter la navigation et la recherche d’information, tout en veillant Ă  ce qu’il n’y ait aucun cul-de-sac. Donnez Ă  des gens l’occasion de naviguer sur votre site. »

La conclusion? « Les gens recherchent des sites qui s’ouvrent rapidement, qui proposent du contenu solide. Les petites diffĂ©rences sont ce qui permet Ă  la plupart des sites Web de juristes de sortir du lot », affirme M. Taillefer. « Ne jouez pas au malin en construisant un labyrinthe dans lequel il est difficile de trouver son chemin. »


Règles d’ICONA en matière de conception de sites Web

  1. N’attendez pas au dernier moment. Donnez-vous du temps. Sachez que le processus de dĂ©veloppement d’un site Web peut vous prendre entre deux et quatre mois (planification, photographie, rĂ©daction, conception, Ă©laboration et lancement).
  2. Ne prenez pas vos propres photos. Une photo de notice biographique faite par un professionnel rapporte beaucoup. Une sĂ©ance photo professionnelle peut rĂ©ellement donner une bonne idĂ©e de la marque et de l’orientation du cabinet, particulièrement pour les petits cabinets. (Une photographie ne veut pas nĂ©cessairement dire un portrait. Une photo prise dans un contexte prĂ©cis peut permettre de prĂ©senter l’Ă©quipe et les juristes dans un environnement rĂ©el.)
  3. Ne vous dispersez pas. Le logo de votre cabinet, l’allure de votre site Web et vos photos devraient tous avoir un dĂ©nominateur commun et renforcer votre marque. Recherchez une agence de marketing qui comprend ce concept, qui possède de l’expĂ©rience avec les cabinets de juristes et qui saisit les nuances du domaine du droit. 
  4. Ne laissez pas votre site Web tomber dans l’oubli une fois que vous le mettez en ligne. Pensez Ă  votre site Web comme un Ă©lĂ©ment de marketing numĂ©rique. C’est comme une brochure. Toutefois, contrairement aux brochures imprimĂ©es, vous pouvez l’observer, le mettre Ă  l’essai, l’ajuster. Votre agence de marketing peut analyser ce qui fonctionne, ce qui incite les visiteurs Ă  cliquer sur votre annonce, ce qui fait sonner votre tĂ©lĂ©phone. 

Ann Macaulay est l’auteure de nombreux articles publiĂ©s sur le site EnPratique de l’ABC.