NDLR : Cet article a d’abord paru sur le blogue myshingle.com le 23 fĂ©vrier 2015. Reproduit avec permission.
Ne pouvant obtenir de rĂ©ponse d’un fournisseur de soins mĂ©dicaux Ă la longue plainte que je lui avais Ă©crite deux mois plus tĂ´t, j’ai dĂ©cidĂ© de faire ce que n’importe quel consommateur mĂ©content aurait fait : je m’en suis plainte sur Twitter. Consciente de la possibilitĂ© d’une poursuite en diffamation (et je sais de quoi je parle), sans parler de l’atteinte Ă la vie privĂ©e de ma famille, j’ai limitĂ© mes messages Ă des remarques gĂ©nĂ©rales et Ă une demande d’information au bureau de l’ombudsman de l’Ă©tablissement. Il n’en fallait pas plus : en seulement vingt-quatre heures, j’avais reçu deux rĂ©ponses — et des excuses.
Je me suis alors demandĂ© : et si nos clients dĂ©cidaient de faire la mĂŞme chose? En dĂ©pit des milliers de mots et des centaines d’heures consacrĂ©s par les organismes de rĂ©glementation Ă « prĂ©munir » les avocats, comme les clients, contre les « dangers » des sites où l’on peut Ă©valuer son avocat, le recommander ou livrer un tĂ©moignage, il suffit de 140 caractères pour rĂ©duire ces efforts Ă nĂ©ant. Car il n’y a tout simplement aucun moyen d’empĂŞcher un client mĂ©content de se servir de Twitter pour critiquer son avocat, tout comme il n’y a aucun moyen de l’empĂŞcher d’en faire l’Ă©loge.
Les consommateurs se servent de plus en plus de Twitter pour diffuser toutes sortes de dolĂ©ances. Pourquoi nous attendre Ă ce qu’ils adoptent une approche diffĂ©rente en matière de prestation de services? La rĂ©ponse courte : nous ne le pouvons pas. Ainsi, au lieu de tenir les avocats Ă©loignĂ©s des mĂ©dias sociaux en leur faisant peur — ou de rendre la chose si compliquĂ©e qu’ils finissent par laisser tomber et confier le travail Ă des tiers —, nous devrions les encourager Ă y participer, car c’est ce que leurs clients font.
Et s’il vous arrivait d’ĂŞtre la cible d’un client mĂ©content sur Twitter, voici comment vous devriez y rĂ©agir.
- N’ignorez pas les messages qui critiquent votre cabinet ou les services que vous avez fournis, surtout si elles sont directement adressĂ©es @vous ou @votrecabinet. Il est trop facile pour un client frustrĂ© de « retweeter » un message.
- Une fois que vous avez pris connaissance de la critique, répondez en donnant votre adresse courriel ou votre numéro de téléphone et en invitant le client à vous contacter directement.
- Lorsque vous répondez sur Twitter, évitez de divulguer des renseignements confidentiels. À tout prix.
- Si les messages négatifs persistent et que leur auteur omet de vous contacter, mettez fin au suivi avec un dernier message de réponse.
- Si les messages deviennent diffamatoires, injurieux ou hostiles, signalez-les Ă Twitter.
- Que vous soyez sur Twitter ou non, vous devriez inclure la surveillance de Twitter dans votre stratĂ©gie de gestion de la rĂ©putation. Si vous utilisez un service comme TweetDeck ou Hootsuite, vous pouvez configurer une notification ou une liste pour vous permettre de surveiller l’apparition de votre nom. Si vous n’ĂŞtes pas sur Twitter, mais dĂ©sirez nĂ©anmoins rester informĂ©, vous pouvez utiliser Google Alertes pour ĂŞtre averti de tout nouveau contenu se rapportant Ă vous ou Ă votre cabinet, depuis que Google et Twitter ont conclu un accord visant Ă amĂ©liorer la visibilitĂ© du contenu Twitter dans les rĂ©sultats de recherche.
© 2015 Carolyn Elefant. Tous droits rĂ©servĂ©s.