Vous travaillez de longues heures, jour après jour, calculant chaque heure en fraction de six minutes. Comptabiliser votre temps peut ĂŞtre fatigant et peut mĂŞme vous distraire lorsque vous passez d’un dossier Ă l’autre. Ah! La facturation horaire. Depuis des dĂ©cennies, les avocats et avocates utilisent la facturation horaire; toutefois, malgrĂ© sa longĂ©vitĂ©, plusieurs pensent qu’il y a de meilleures mĂ©thodes de facturation.
La facturation horaire prĂ©sente plusieurs inconvĂ©nients : un avocat ou une avocate peut travailler seulement un certain nombre d’heures par jour, la facturation horaire ne tient pas compte de la valeur inĂ©gale de diffĂ©rents services juridiques, certaines personnes affirment que la facturation horaire encourage l’incompĂ©tence et les pratiques non efficientes, car plus il faut de temps pour terminer un travail, plus les honoraires sont Ă©levĂ©s et les avocats peuvent cĂ©der Ă la tentation de maximiser les heures de travail afin d’accroĂ®tre les profits.
Le mythe du changement : La facturation horaire demeure la norme
Les avocats et avocates ont commencĂ© progressivement Ă utiliser des solutions de rechange Ă la facturation horaire, y compris les honoraires fixes, les honoraires conditionnels, les honoraires en fonction des rĂ©sultats, les honoraires pondĂ©rĂ©s et les honoraires en fonction de diffĂ©rentes phases du service. Plusieurs avocats sont prĂŞts Ă rĂ©pondre aux besoins des clients et clientes qui dĂ©sirent en avoir plus pour leur argent et qui veulent se voir offrir des solutions de rechange en matière de facturation. Toutefois, la plupart des cabinets juridiques canadiens continuent d’utiliser la mĂ©thode de facturation horaire. Plusieurs membres du barreau affirment que le mouvement important vers l’abandon de la facturation horaire, dont on a beaucoup parlĂ©, ne s’est pas encore matĂ©rialisĂ©. Selon Richard Stock, un associĂ© chez Catalyst Consulting de Toronto, 85 pour 100 du travail juridique effectuĂ© au Canada est encore facturĂ© selon la mĂ©thode de la facturation horaire, bien que le pourcentage diminue graduellement. « Il y a dix ans le pourcentage Ă©tait de 91 ou 92 pour 100. »
« Au dĂ©but des annĂ©es 90, nous nous attendions Ă un abandon immĂ©diat de la facturation horaire en faveur d’autres mĂ©thodes, mais cela ne s’est pas produit », affirme Simon Chester, de McMillan Binch de Toronto. Pourquoi? Parce que les clients et clientes ne l’ont tout simplement pas demandĂ©, dit Chester. « En rĂ©alitĂ©, la facturation horaire rĂ©pond bien aux besoins des cabinets juridiques et des clients, puisque les autres mĂ©thodes de facturation nous obligent Ă formuler des hypothèses et Ă affronter des problèmes. La facturation horaire revĂŞt, quant Ă elle, une apparence d’objectivitĂ©. »
« Le client doit travailler davantage », continue Chester. Les clients doivent discuter des diffĂ©rents aspects du dossier, ainsi que des coĂ»ts, et il est plus facile d’utiliser une mĂ©thode apparemment objective telle qu’un tarif horaire multipliĂ© par le nombre d’heures. Lorsque le directeur financier d’une entreprise demande de justifier une facture « il est plus facile de montrer un document qui dĂ©crit en dĂ©tail tout le travail effectuĂ©. »
Bill Rice, associĂ© directeur national chez Bennet Jones, s.r.l., de Calgary, affirme que ses clients demandent habituellement quelles sont les autres mĂ©thodes de facturation existantes, mais choisissent la facturation horaire puisqu’ils ne savent pas juger la validitĂ© ou l’objectivitĂ© des autres mĂ©thodes. M. Rice affirme : « Les clients ne se sentent pas encore Ă l’aise avec les autres mĂ©thodes de facturation. Les clients sont intĂ©ressĂ©s aux autres mĂ©thodes de facturation, mais ils veulent les voir et ils demandent aux avocats de formuler des propositions imaginatives; toutefois, je pense que les clients se montrent peu disposĂ©s Ă les accepter, parce qu’ils ont peur des consĂ©quences. Ils ne peuvent juger leur valeur, ni contrĂ´ler le processus. »
M. Rice pense qu’il y a beaucoup de place pour les autres mĂ©thodes de facturation. Parfois, « le processus est tellement long que le client dĂ©sespère de ne pouvoir le contrĂ´ler. Si le client croit pouvoir Ă©tablir un budget, il est plus Ă l’aise avec les autres mĂ©thodes de facturation et peut croire que les avocats ont intĂ©rĂŞt Ă rĂ©gler l’affaire le plus vite possible. »
Jeffrey Leon, de Fasken Martineau de Toronto, affirme que l’approche consistant Ă discuter des honoraires Ă chaque Ă©tape du processus est une approche intĂ©ressante.
M. Stock affirme que les cabinets juridiques continueront d’abandonner la facturation horaire en faveur de mĂ©thodes plus crĂ©atives. « Ces mĂ©thodes deviendront de plus en plus courantes lorsque les avocats les auront utilisĂ©es pendant un ou deux cycles. Il compare les discussions sur la facturation entre avocats et clients Ă une visite chez le dentiste : « Vous savez que vous devez y aller, mais qu’il est impossible d’y avoir une conversation plaisante. »
Quand les autres méthodes de facturation deviennent-elles viables?
Il existe plusieurs mĂ©thodes de facturation : la facturation horaire, avec toutes ses combinaisons possibles, y compris les escomptes et les majorations qui tiennent compte du temps et des efforts; les honoraires pondĂ©rĂ©s, c.-Ă -d. le partage du travail entre jeunes avocats, avocates, avocats et avocates expĂ©rimentĂ©s, techniciens et techniciennes juridiques et Ă©tudiants, Ă©tudiantes, et l’Ă©tablissement d’une moyenne de leur taux horaire; les honoraires fixes pour un seul service ou pour un calendrier d’activitĂ©s (visa d’immigrant, brevet, etc.) et les honoraires en fonction des rĂ©sultats, qui se concentrent sur le rĂ©sultat obtenu, y compris les honoraires conditionnels pour les litiges.
Les autres mĂ©thodes de facturation possèdent des avantages Ă©vidents. Chester dĂ©clare : « Elles nous libèrent de la tyrannie de la minute facturable. Elles encouragent l’innovation et le rendement. Elles nous offrent un aperçu intĂ©ressant d’un revenu qui n’est pas limitĂ© par le nombre d’heures multipliĂ© par le taux horaire. » Il ajoute : « On peut travailler seulement un certain nombre d’heures par jour, et lorsqu’on dĂ©passe un certain seuil, les coĂ»ts humains du surmenage sont intolĂ©rables – ou pour utiliser les mots d’un jeune Canadien de retour de Manhattan “les habitudes de Wall Street me tuaient”. »
Les autres mĂ©thodes de facturation fonctionnent bien lorsqu’un travail a Ă©tĂ© effectuĂ© tellement de fois que les deux parties ont une idĂ©e suffisamment prĂ©cise des coĂ»ts. Le travail transactionnel, tel que l’immobilier, les testaments, les successions et la propriĂ©tĂ© intellectuelle, peut ĂŞtre facturĂ© Ă honoraires fixes, puisque le rĂ©sultat est assez prĂ©visible et qu’il est possible de calculer le temps nĂ©cessaire Ă chaque dossier. Les dossiers très rĂ©pĂ©titifs, tels que la rĂ©daction d’une demande de brevet, peuvent ĂŞtre facilement automatisĂ©s au moyen de formulaires qui rĂ©duisent les heures de travail.
Certains cabinets canadiens utilisent dĂ©jĂ d’autres mĂ©thodes de facturation. MacQuarrie·Whyte·Killoran est un petit cabinet juridique de Gloucester, en Ontario. Bill MacQuarrie, un associĂ©, mentionne que le cabinet facture rĂ©gulièrement des honoraires fixes, sauf dans le domaine du droit familial, lequel demeure imprĂ©visible.
M. MacQuarrie dĂ©clare : « Nous facturons des honoraires fixes pour la presque totalitĂ© des transactions immobilières. Il s’agit d’une mĂ©thode qui simplifie les façons de faire et qui est davantage axĂ©e sur le marchĂ©. Les acheteurs font le tour des cabinets et comparent les prix. Lorsqu’on vend des centaines de maisons chaque annĂ©e, on a une bonne idĂ©e du travail et du temps nĂ©cessaires. » M. MacQuarrie facture aussi des honoraires fixes pour les testaments et les successions, et les clients et clientes ont une bonne idĂ©e des honoraires des autres avocats et avocates. Les petites entreprises demandent des honoraires fixes pour les constitutions en sociĂ©tĂ©, les contrats de sociĂ©tĂ© et les contrats commerciaux. « Elles veulent avoir une idĂ©e prĂ©cise du coĂ»t. »
Le cabinet de M. MacQuarrie utilise depuis plusieurs annĂ©es le dĂ©groupage des services pour les transactions immobilières, lequel consiste Ă demander Ă l’avocat de s’occuper de certaines tâches dĂ©terminĂ©es et au client de s’occuper du reste. La vente directe d’une maison entre conjoints reprĂ©sente un bon exemple de ce genre de transactions, puisqu’il faut rĂ©diger l’acte de vente, mais la recherche des titres n’est pas nĂ©cessaire. M. MacQuarrie dit : « Les personnes sensibles aux coĂ»ts nous demandent : “Y a-t-il un moyen d’Ă©pargner de l’argent?” »
Cory Furman, un associĂ© du cabinet juridique Furman & Kallio de Regina, spĂ©cialisĂ© dans le droit de la propriĂ©tĂ© intellectuelle, affirme : « Approximativement 40 pour 100 de nos services sont facturĂ©s Ă honoraires fixes » et il voudrait que ce pourcentage augmente. Le cabinet facture des honoraires fixes pour les travaux rĂ©pĂ©titifs. Puisqu’il est assez facile de prĂ©voir le temps nĂ©cessaire pour rĂ©diger les demandes de brevet, le cabinet peut Ă©tablir des devis prĂ©cis. M. Furman dĂ©clare : « Les clients semblent apprĂ©cier le fait que nous pouvons leur proposer un prix, ils comprennent plus facilement. »
Wayne Myles, c.r., un associĂ© au cabinet juridique Benson·Myles de St. John’s, Terre-Neuve, qui se spĂ©cialise dans le droit commercial, mentionne que son cabinet « conclut des ententes de facturation de rechange avec moins de 25 pour 100 de ses clients. » Il les considère comme une approche constructive et d’Ă©quipe parce qu’elles « permettent d’aligner davantage les intĂ©rĂŞts du conseiller juridique et du client. »
M. Leon dit qu’il essaie actuellement les forfaits « une approche comprĂ©hensive qui met en Ă©vidence les meilleures pratiques et l’Ă©tablissement du budget, ainsi que la prĂ©paration de rapports prĂ©cis et efficients. Vous donnez au client une rĂ©ponse très utile relativement Ă la procĂ©dure. Cela a du sens pour des gens d’affaires. »
Discussion ouverte : La clé pour conclure des ententes de facturation de rechange satisfaisantes
Pour pouvoir conclure des ententes de facturation de rechange satisfaisantes, il faut avant tout discuter du travail requis et des attentes du client ou de la cliente. Pierre Legault, qui s’est joint rĂ©cemment Ă Gowlings de MontrĂ©al, dit que les discussions ouvertes sont la clĂ© du succès. M. Legault a conclu plusieurs ententes de facturation de rechange lorsqu’il travaillait chez Desjardins Ducharme Stein Monast. « Nous avons appris qu’il ne faut pas avoir peur de discuter de questions prĂ©cises, mais qu’il ne faut pas non plus donner l’impression d’ĂŞtre des vendeurs de services juridiques. » L’essentiel? « Tout le monde doit obtenir ce qu’il veut. »
M. Legault rencontre ses clients et clientes entre six et douze mois après l’ouverture du dossier en vue d’Ă©valuer la situation. Parfois il faut modifier l’entente. « Lorsque le client et le cabinet juridique discutent l’affaire sans parti pris, les rĂ©sultats sont positifs et cette approche peut ĂŞtre très rentable pour le cabinet. Toutefois la discussion doit ĂŞtre très franche et ouverte. »
M. Legault ajoute qu’il est parfois difficile de prĂ©ciser les attentes de chaque partie en ce qui concerne l’entente. L’avocat doit dĂ©crire prĂ©cisĂ©ment ce qu’il est prĂŞt Ă faire, mais le client doit expliquer en contrepartie pourquoi il cherche une mĂ©thode de facturation diffĂ©rente en vue de rĂ©pondre Ă ses besoins juridiques. « S’agit-il d’une question purement Ă©conomique? Le client a-t-il plutĂ´t certains besoins relativement Ă certains genres de services juridiques pour lesquels il cherche une approche diffĂ©rente qui lui permet d’obtenir une valeur ajoutĂ©e Ă long terme? »
Selon M. MacQuarrie, la question clĂ© est : « Pouvez-vous quantifier le travail? Avez-vous dĂ©jĂ fait ce genre de travail assez souvent et connaissez-vous tous les aspects du travail? Il est prĂ©fĂ©rable de ne pas accepter un travail, si on ne peut dĂ©terminer le temps nĂ©cessaire pour le faire. Il n’y a pas de garantie. On peut donner au client une idĂ©e du coĂ»t et le tenir au courant des dĂ©veloppements. »
Wayne Myles, de St. John’s, dit qu’il est important d’examiner le dossier et de dĂ©terminer si le cabinet juridique est en mesure de contrĂ´ler l’Ă©chĂ©ancier et la façon de procĂ©der. « S’il y a trop de variables et trop de facteurs incontrĂ´lables, nous ne sommes pas Ă l’aise et, par consĂ©quent, nous devons faire preuve de prudence. »
M. Legault dit que la plupart de ces ententes ne sont pas officielles. « Si le client n’est pas satisfait, il trouvera un moyen de s’en sortir. » Il souligne que la confiance mutuelle est essentielle pour conclure des ententes de facturation de rechange. Bien que l’avocat puisse mettre par Ă©crit et dĂ©crire tous les services compris dans le montant qui sera facturĂ© « tout se ramène Ă une question de confiance, Ă savoir qu’une partie ne laissera pas tomber l’autre. »
Les avantages et les désavantages des types de facturation les plus communs
M. Furman dĂ©clare : « Le principal avantage des honoraires fixes rĂ©side dans le fait qu’on peut demander au client de payer immĂ©diatement, puisqu’on a pu dĂ©terminer les coĂ»ts. Nous sommes normalement payĂ©s immĂ©diatement, parce que nous sommes en mesure de calculer exactement les coĂ»ts. Nous Ă©tudions le dossier et Ă©tablissons le travail Ă faire et, mĂŞme si nos calculs ne sont pas exacts, nous pouvons dĂ©terminer le coĂ»t avec une approximation raisonnable. »
M. MacQuarrie mentionne que les honoraires pour les transactions immobilières sont payĂ©s au moment de la signature du contrat « de cette façon, nous n’avons pas beaucoup de crĂ©ances Ă recouvrer. Je trouve cette mĂ©thode plus facile; puisqu’on a conclu une entente de facturation de rechange, il n’y a pas de surprise et les clients acquittent leur facture Ă l’Ă©chĂ©ance. »
Toutefois, les honoraires fixes ne sont pas avantageux pour les situations inhabituelles qui prennent plus de temps que prĂ©vu. M. MacQuarrie affirme : « Il faut savoir accepter le bonnes et les mauvaises affaires. Si on consacre plus d’heures de travail qu’on aurait autrement facturĂ©es, on ne peut demander au client quelques dollars de plus. On accepte la situation. Mais les avantages de cette mĂ©thode de facturation sont supĂ©rieurs aux dĂ©savantages. »
M. Leon mentionne qu’il est important de comptabiliser le temps de travail, mĂŞme lorsqu’on n’est pas rĂ©munĂ©rĂ© Ă l’heure. « Pour ĂŞtre capable d’Ă©laborer d’autres mĂ©thodes de facturation, il faut savoir faire des prĂ©visions et Ă©valuer des situations. »
Vous trouverez ci-dessous une analyse de différents types de facturation avec leurs avantages et désavantages respectifs :
- Taux horaire – L’avocat ou l’avocate facture les heures de travail. Cette mĂ©thode peut comprendre des ristournes ou une rĂ©duction des honoraires, c.-Ă .d. qu’un cabinet juridique peut accepter de rĂ©duire les taux horaires si le client ou la cliente lui garantit un certain volume de travail.
Avantages : Facile pour le client ou la cliente et pour l’avocat ou l’avocate; le cabinet juridique est payĂ© indĂ©pendamment du rĂ©sultat.
DĂ©savantages : Il encourage l’incompĂ©tence et ne tient pas compte de la valeur du travail effectuĂ©.
- Honoraires pondĂ©rĂ©s – Les heures sont facturĂ©es Ă un tarif fixe, sans tenir compte du tarif horaire de chaque personne qui travaille au dossier.
Avantages : Encourage la délégation du travail, simplifie la facturation, facile à négocier et à mettre en pratique.
Désavantages : Cache les contributions personnelles; le dossier peut être confié à des avocats et avocates moins expérimentés ou moins efficients.
- Honoraires fixes – L’avocat ou l’avocate fournit un service dĂ©terminĂ© Ă un prix fixe.
Avantages : Encourage l’efficience, facile Ă nĂ©gocier et encourage la dĂ©lĂ©gation.
Désavantages : Le cabinet juridique assume les coûts imprévus.
- Honoraires en fonction des rĂ©sultats – L’avocat ou l’avocate est payĂ© en fonction des rĂ©sultats obtenus. Le paiement reprĂ©sente un pourcentage du recouvrement, du règlement ou du montant Ă©pargnĂ©.
Avantages : Permet aux clients et clientes qui ont des moyens limitĂ©s de retenir les services d’un avocat ou d’une avocate; le client ou la cliente et l’avocat ou l’avocate fixent l’honoraire en fonction du rĂ©sultat.
DĂ©savantages : Le cabinet juridique assume tous les risques; lorsqu’on obtient un rĂ©sultat positif avec peu d’effort, le client ou la cliente peut penser que la rĂ©munĂ©ration de l’avocat ou de l’avocate est trop Ă©levĂ©e.
- DĂ©groupage des services – L’avocat ou l’avocate s’occupe de certaines tâches, convenues entre l’avocat et le client ou la cliente, y compris de faire des recherches juridiques, de recueillir des faits et de rĂ©diger des documents.
Avantages : Permet aux clients et clientes qui ont des moyens limitĂ©s de retenir les services d’un avocat ou d’une avocate; Ă©tablit d’avance le travail de l’avocat et les coĂ»ts.
DĂ©savantages : Le client ou la cliente a la responsabilitĂ© de comprendre ce qu’il faut faire.
- Facturation centrĂ©e sur les tâches – Cette mĂ©thode classifie les honoraires en fonction du genre de travail effectuĂ©. L’information est regroupĂ©e par phases et par tâches prĂ©dĂ©finies avec les frais connexes. Un système de codification facilite le suivi des coĂ»ts, compare les coĂ»ts de diffĂ©rentes activitĂ©s, amĂ©liore l’Ă©tablissement du budget et crĂ©e un processus logiciel qui facilite l’examen et le rapprochement des comptes.
Avantages : Facile à administrer; détermine les coûts avec une bonne précision; les codes fournissent une base de données qui peut être utilisée pour des projets futurs.
Désavantages : Les avocats et avocates doivent être capables de calculer exactement les coûts.
- Honoraires fermĂ©s – Le client ou la cliente paie des honoraires fixes prĂ©dĂ©terminĂ©s.
Avantages : Utile aux cabinets juridiques qui peuvent amĂ©liorer l’efficience et les compĂ©tences pour le travail de routine et les volumes importants; les clients et clientes sont heureux de pouvoir prĂ©voir les coĂ»ts.
Désavantages : Le cabinet peut subir des pertes financières en cas de problèmes imprévus ou de jugement erroné.
Regarder vers l’avenir : La facturation horaire - Un concept viable?
Plusieurs avocats et avocates dĂ©sirent abandonner la facturation horaire et espèrent que les clients et clientes seront de plus en plus disposĂ©s Ă accepter de nouvelles façons de faire. Bill Rice, de Calgary, affirme : « La facturation horaire est difficile pour les avocats. Ils subissent des pressions. Les avocats disent souvent qu’ils voudraient abandonner la facturation horaire, parce qu’ils doivent comptabiliser le temps et maximiser l’efficience. Ils disent qu’ils ne peuvent se reposer et qu’ils doivent continuer Ă travailler pendant toutes les heures qu’ils facturent. »
M. Rice mentionne que les avocats utilisent le temps de façon très efficiente. « Selon moi, les hommes d’affaires sont moins efficients que les avocats. Les avocats travaillent très fort pour tirer le maximum de leur temps et offrent une bonne valeur aux clients. Je pense que les avocats sont très mĂ©ticuleux, travaillent rapidement et sont très efficients relativement au volume de travail effectuĂ© dans une journĂ©e, et lorsque je les compare aux hommes d’affaires qui sont nos clients, je vois que les avocats sont motivĂ©s Ă terminer le travail, Ă ne pas retarder les rĂ©unions et Ă chercher Ă tirer le maximum du temps disponible. La mentalitĂ© consiste Ă ĂŞtre très efficients; toutefois, les clients pensent que nous avons tendance Ă faire le contraire. »
Robert Tapper, c.r. de Tapper Cuddy de Winnipeg, affirme : « Je pense que la facturation horaire est avantageuse pour l’avocat peu efficient et lent, et les clients commencent Ă le comprendre et cherchent d’autres mĂ©thodes de facturation. »
Bien que les autres méthodes de facturation commencent à être acceptées, la facturation horaire est encore la méthode de facturation prédominante des cabinets juridiques canadiens.
Ann Macaulay est une écrivaine indépendante de Toronto.