Le Web offre aux juristes une toute nouvelle manière de promouvoir leurs services et les internautes se ruent, nombreux, sur les sites qui dispensent de l'information juridique. Le mode d'opération est simple : l'internaute visite un site et y soumet sa question qui est ensuite dirigée vers un juriste spécialisé dans le domaine visé. Ce dernier répond à la question, gratuitement ou pour des frais minimes, en espérant que s'établisse une relation à long terme.
À Seattle, le site legalopinion.com donne accès à 25 000 avocats disposés à répondre, pour 39,95 $, à une question d'ordre juridique. À Montréal, Pier Savard a mis sur piedGledroit.com où les internautes reçoivent gratuitement des réponses à leurs questions. Ici, ce sont les juristes qui paient 50 $ par mois le privilège d'y être listés. M. Savard compte enrôler de 400 à 500 juristes et vise 50 000 requêtes par année en plus de caresser des plans d'expansion ailleurs au Canada et aux États-Unis. Le siteuslaw.com offre plutôt de l'information juridique générale sous forme d'articles mais il permet l'échange individuel en ligne avec un avocat.
Peut-être s'agit-il là d'une voie particulièrement intéressante pour les avocats, avocates et notaires qui exercent seuls ou au sein de petits cabinets. Cependant, Michael Crawford de Crawford Reid Consulting de Toronto conseille aux juristes de poser des questions avant de s'embrigader. Comment le site est-il publicisé? Quel est son plan de marketing? Quelles sont les occasions réelles d'y gagner des clients? Comment se fait la sélection des juristes consultés?
Pour J. Parker McCarthy, président de la Conférence des avocats et notaires de pratique générale de l'ABC, il ne fait pas de doute que les praticiens doivent désormais tenir compte de l'Internet, devenue incontournable, dans l'élaboration de leurs stratégies de mise en marché. Avec le temps, de plus en plus de gens recourent à Internet pour à peu près n'importe quoi... y compris trouver un conseiller juridique.