Quelle est la valeur minimale que vous accepteriez dans une entente? Une garde partagĂ©e ou exclusive? Accepteriez-vous une transaction pĂ©nale? Combien de fois vous est-il arrivĂ© qu’un client ou une cliente vous regarde et dise « Et vous, qu’est-ce que vous en pensez? », ou pire encore « Nous avons dĂ©cidĂ© d’y aller selon votre opinion. »
Le problème survient lorsque nous, avocates et avocats, essayons d’obtenir l’information sans donner les Ă©lĂ©ments de contexte dont le client a besoin pour la fournir. Cette Ă©ducation devrait dĂ©buter dès la première entrevue et se poursuivre tout au long de la relation avec le client ou la cliente.
Un avocat ou une avocate doit ĂŞtre Ă l’Ă©coute de ses clients — Ă l’Ă©coute des mots et des faits, mais aussi du choix des mots, du ton et du langage corporel. Qu’est-ce que le client ou la cliente est en train de vous dire sur ses sentiments? De votre rĂ©action Ă cette communication non factuelle dĂ©pend le succès ou l’Ă©chec de la relation. Ne calculez pas votre rĂ©action aux mots de votre client; contentez-vous d’ĂŞtre vous-mĂŞme et votre client ou cliente se dĂ©tendra naturellement face Ă votre authenticitĂ©.
Donnez Ă vos clients l’occasion de commencer l’entrevue initiale en racontant leur histoire dans leurs mots. Attendez quelques minutes avant de commencer Ă examiner les procĂ©dures juridiques, lois ou recours qui pourraient s’appliquer. Une fois que les clients auront le sentiment que vous saurez ĂŞtre attentif ou attentive Ă leur situation (qu’ils perçoivent comme unique), ils se dĂ©tendront et seront mieux en mesure d’absorber l’information que vous allez leur fournir.
Lors de mes entrevues initiales avec des clients, j’ai devant moi une liste rĂ©capitulative de tout ce que j’ai Ă leur dire. PlutĂ´t que de la leur lire, je coche les Ă©lĂ©ments Ă mesure qu’ils surviennent dans la conversation. Si une entrevue s’Ă©loigne trop du sujet, je regarde ma liste et je dis « Il y a une autre question que nous devons aborder ». En faisant le geste de me rĂ©fĂ©rer Ă cette liste, l’interruption semble moins dĂ©ranger mes clients.
Les meilleures questions des clients ne viennent pas en rĂ©ponse Ă une demande directe du genre « Avez-vous des questions? ». Donnez aux clients la chance de raconter leur histoire et de vous poser des questions au travers de leur rĂ©cit. Ă€ mesure qu’ils se dĂ©tendront, les clients poseront les questions qui donneront la chance Ă l’avocate ou Ă l’avocat d’aborder des procĂ©dures juridiques ou recours disponibles — le genre de choses dont les clients ont besoin pour prendre une dĂ©cision par rapport Ă leur situation.
Au moment de clore l’entrevue, vos clients auront le sentiment de bien comprendre leur situation. Ce sentiment devrait durer Ă peu près le temps qu’il faut pour quitter votre bureau. Deux Ă©lĂ©ments peuvent contribuer Ă poursuivre cette relation et cette communication positives. Le premier : donner Ă vos clients un document qui reprend la plupart des informations de base que vous leur avez fournies. Ce peut ĂŞtre une liste gĂ©nĂ©rale que vous avez surlignĂ©e, une lettre de suivi que vous leur faites parvenir le lendemain, ou mĂŞme une brochure. Deuxième Ă©lĂ©ment : demeurer disponible pour de nouvelles questions. ĂŠtre disponible d’au moins deux façons (le tĂ©lĂ©phone et le courriel, par exemple) permet aux clients d’entrer en contact avec vous de la manière la plus confortable pour eux. Et les clients confortables retiennent plus d’information, ce qui avantage tout le monde!
Amy Clark Kleinpeter travaille Ă son compte comme avocate spĂ©cialisĂ©e en droit de la faillite et en droit de la consommation Ă Pasadena (Californie). Vous pouvez la contacter Ă l’adresse amyck1@gmail.com ou sur son site Web. Cet article a Ă©tĂ© publiĂ© dans GP Solo – publication de la General Practice Solo and Small Firm Division de l’American Bar Association. © 2008 American Bar Association. Reproduction autorisĂ©e. Tous droits rĂ©servĂ©s. Cette information ne peut pas ĂŞtre copiĂ©e ou diffusĂ©e, en entier ou en partie, sous quelque forme que ce soit ou par quelque moyen que ce soit, ni conservĂ©e dans une base de donnĂ©es ou autre système Ă©lectronique sans l’autorisation Ă©crite de l’American Bar Association.