Sans l’ombre d’un doute, un des meilleurs moyens pour un jeune avocat de promouvoir ses services et de constituer des rĂ©seaux dans la collectivitĂ© est de participer aux activitĂ©s d’organismes de bienfaisance ou d’action civique. Votre dĂ©cision de vous joindre Ă un organisme ne doit pas ĂŞtre prise Ă la lĂ©gère. Elle conditionnera les perceptions Ă votre Ă©gard non seulement en tant que membre de l’organisme, mais Ă©galement en tant qu’avocat.
Avant de vous associer Ă un organisme, il y a diverses questions que vous devez vous poser. De combien de temps puis-je disposer? Est-ce que j’ai du temps libre les jours de semaine, ou seulement les fins de semaine? Combien de temps attendra-t-on de moi? Qu’est-ce que je peux apporter Ă cet organisme? Comment est-ce que je perfectionnerai mes aptitudes professionnelles dans cet organisme? Et, surtout, quelles sont mes options s’il s’avère que cet organisme ne rĂ©pond pas Ă mes besoins?
Avant de vous engager envers quelque organisme que ce soit, pesez les coûts financiers et le temps en cause. Tout organisme vous offrira une possibilité de vous faire connaître de façon générale, mais vous voulez un organisme qui vous permettra de vous faire connaître dans le marché précis que vous visez.
Peu importe l’organisme auquel vous adhĂ©rez, ne vous attendez pas Ă recevoir aussitĂ´t des clients. Rappelez-vous une chose importante : vous ne voulez pas vous joindre Ă un organisme uniquement pour obtenir des clients. Si c’est votre seule motivation, ce sera Ă©vident et vous risquez de nuire Ă votre rĂ©putation plutĂ´t que de la rehausser.
Une fois que vous ĂŞtes membre, faites savoir au sein de l’organisme le genre de droit que vous pratiquez. Retenez que presque tout le monde dans votre organisme aura un jour ou l’autre besoin des services d’un avocat. Comme on vous demandera souvent votre domaine d’activitĂ©, sachez l’expliquer en deux ou trois phrases, d’une façon aisĂ©ment comprĂ©hensible. Vous devriez envisager de rĂ©diger un Ă©noncĂ© dĂ©crivant succinctement votre pratique, que vous pourrez dĂ©crire en termes simples dans une conversation. Si les autres membres de votre organisme connaissent votre pratique, ils sauront quand vous recommander.
Organismes Ă envisager
Il existe divers groupes d’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral qui peuvent vous aider Ă rencontrer un grand Ă©ventail de personnes. Or quels que soient ses besoins immĂ©diats, toute personne peut engendrer de la clientèle parce qu’elle peut connaĂ®tre quelqu’un ayant besoin d’un avocat.
La plupart des collectivitĂ©s ont des clubs Kiwanis, des jeunes chambres de commerce et des clubs Rotary. Vous voudrez peut-ĂŞtre envisager de vous joindre Ă un d’eux. Ils offrent d’excellentes possibilitĂ©s de travailler dans la communautĂ© et d’interagir avec des non-avocats. Les membres plus âgĂ©s des organismes d’action civique ont souvent des besoins juridiques complexes. Les chefs de file du milieu des affaires sont souvent membres d’un organisme, ce qui permet d’interagir avec eux dans un contexte favorable.
S’il se trouve une chambre de commerce dans votre collectivitĂ©, elle peut vous fournir une excellente occasion de rencontrer des personnes motivĂ©es qui peuvent avoir des besoins juridiques. Si vous travaillez seul ou dans un petit cabinet, l’adhĂ©sion Ă la chambre de commerce sera particulièrement utile pour vous faire connaĂ®tre dans la communautĂ©.
Les chambres de commerce reçoivent souvent des milliers de demandes de renseignements par mois de la part de visiteurs, de nouveaux arrivants, de touristes et de leurs membres. La plupart des chambres de commerce organisent des rencontres sociales où vous pouvez rencontrer des gens qui auraient besoin de vos services. Si vous faites du droit immobilier, vous voudrez rencontrer des courtiers en immeubles. Si vous pratiquez le droit des sociétés, vous rencontrerez de nombreux propriétaires de petites entreprises. Les avocats en droit de la famille pourront rencontrer des personnes ayant des problèmes de ménage. Par ailleurs, de nombreuses chambres de commerce publient un bulletin mensuel contenant des articles sur les membres et présentant les nouveaux membres.
Y a-t-il des inconvénients?
Une fois que vous avez dĂ©cidĂ© de vous joindre Ă un organisme d’action civique, ne perdez pas de vue vos contraintes de temps. Au fil de votre activitĂ©, le groupe peut constater que vous ĂŞtes efficace et vous confier sans cesse plus de responsabilitĂ©s. Vu la satisfaction que procure l’action, vous pouvez ĂŞtre tentĂ© d’assumer chaque projet qui vous est proposĂ©. RĂ©sistez, et veillez Ă ne pas en accepter davantage que vous ne pouvez en gĂ©rer convenablement.
Ne craignez pas de dire « Non ». EntraĂ®nez-vous Ă le faire. Sinon, vous serez rapidement surtaxĂ©. Rappelez-vous que la participation Ă tout organisme est volontaire et devrait ĂŞtre amusante. Si vous en faites trop, vous commencerez Ă percevoir votre activitĂ© comme une corvĂ©e. Votre efficacitĂ© se dĂ©tĂ©riorera et vous deviendrez peut-ĂŞtre frustrĂ©. L’impression que vous faites aux autres dans l’organisme se dĂ©gradera. Donc, au lieu de dire « Oui » Ă tout, soyez prĂŞt Ă dire « Non ».
Ne vous dĂ©couragez pas si vous n’obtenez pas immĂ©diatement une rĂ©serve de clients grâce Ă l’organisme. Comme dans toute activitĂ© de dĂ©veloppement commercial, il faut du temps pour rĂ©colter les fruits. Cependant, vous pouvez ĂŞtre certain que votre participation apportera un jour des rĂ©sultats.
Cet article est un extrait de Getting the Word Out: A Guide to Law Firm and Law Practice Marketing for Small Firms, publication de 2004 de la section des jeunes avocats de la North Carolina Bar Association. Reproduit avec autorisation.