La dĂ©couverte de tombes anonymes sur le site de l’ancien pensionnat pour Autochtone de Marieval en Saskatchewan retourne le couteau dans la plaie laissĂ©e bĂ©ante par une dĂ©couverte similaire le mois dernier Ă Kamloops. Les enquĂŞtes menĂ©es Ă Brandon (Manitoba), Ă Carlisle (Saskatchewan) et Ă d’autres sites d’anciens pensionnats aggravent d’autant plus les cicatrices laissĂ©es par des annĂ©es de mauvais traitements infligĂ©s aux Autochtones dans les pensionnats. Cela va se poursuivre alors que nous continuons Ă tenter de faire la lumière sur ce qui est vĂ©ritablement arrivĂ© aux milliers d’enfants enlevĂ©s Ă leur famille et placĂ©s dans le système de pensionnats, oĂą ils ont disparu Ă jamais pour ne plus jamais rentrer chez eux.
Pour que les choses changent, nous devons agir Ă tous les niveaux, que ce soit Ă celui des gouvernements, des institutions, de la sociĂ©tĂ©, afin de corriger les erreurs, de dĂ©noncer le racisme systĂ©mique, de changer les lois qui demeurent discriminatoires envers les Autochtones. J’exhorte les membres de la profession juridique Ă faire ce que le rapport de la Commission de vĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation leur demande de faire : approfondir vos connaissances de notre histoire et le mettre Ă profit aujourd’hui. Jamais les torts commis Ă l’encontre des peuples autochtones n’ont Ă©tĂ© aussi viscĂ©ralement Ă©vidents pour une si grande partie du pays. En tant que juristes exerçant au sein du système judiciaire canadien, nous avons l’obligation de saisir ce moment pour faire ce que nous pouvons pour rendre justice aux peuples autochtones.
Brad Regehr
PrĂ©sident de l’ABC