L’an dernier, ma prédécesseure à la présidence de l’Association du Barreau canadien, Vivene Salmon, a souligné le Jour de l’émancipation en exhortant les juristes « à réfléchir à la manière dont la loi se faisait complice du maintien de l’esclavage et à penser sans préjugés au legs de l’esclavage qui perdure encore dans nos systèmes juridiques, économiques et sociaux ».
Je me réjouis de la motion adoptée ce printemps par la Chambre des communes pour reconnaître le Jour de l’émancipation, date à laquelle l’esclavage a été aboli dans ce qui est maintenant le Canada. Pour qu’une véritable réconciliation s’opère, nous devons comprendre la vérité de notre histoire, mais aussi celle du temps présent.
Vivene Salmon, la première présidente Noire de l’ABC nous rappelait que l’histoire de l’esclavage au Canada est liée au racisme systémique dont sont victimes les Noirs et les Autochtones aujourd’hui. En tant que premier président autochtone de l’ABC, c’est avec fierté que je reprends cette année ses paroles. « Nous devons brandir le droit comme une arme pour combattre le racisme au sein de notre profession et pour bâtir une société plus solide et plus unie », a-t-elle déclaré. Je suis entièrement d’accord.
Bradley Regehr
Président de l’Association du Barreau canadien