Le Canada se targue d’ĂŞtre une nation fondĂ©e sur la primautĂ© du droit.
La Loi constitutionnelle de 1982 reconnaît et confirme les droits existants issus des traités.
Dans son arrĂŞt Marshall rendu en 1999, la Cour suprĂŞme du Canada affirmait que les traitĂ©s signĂ©s en 1760-1761 par les Mi’kmaq leur accordaient le droit de tirer une subsistance convenable de la chasse et de la pĂŞche.
« Le droit issu du traitĂ© est un droit rĂ©glementĂ© qui peut, par règlement, ĂŞtre circonscrit Ă ses limites appropriĂ©es. Des limites de prises, dont il serait raisonnable de s’attendre Ă ce qu’elles permettent aux familles mi’kmaq de s’assurer une subsistance convenable selon les normes d’aujourd’hui, peuvent ĂŞtre Ă©tablies par règlement et appliquĂ©es sans porter atteinte au droit issu du traitĂ©. » – ArrĂŞt Marshall, Cour suprĂŞme, 1999
Dans les 21 annĂ©es qui ont suivi cet arrĂŞt, les gouvernements fĂ©dĂ©raux successifs ne sont pas parvenus Ă nĂ©gocier des arrangements appropriĂ©s avec les Mi’kmaq; un Ă©chec qui a conduit Ă des altercations entre pĂŞcheurs mi’kmaq cherchant Ă exercer leurs droits issus des traitĂ©s protĂ©gĂ©s par la constitution et pĂŞcheurs non autochtones cherchant Ă s’opposer Ă l’exercice de ces droits issus des traitĂ©s, notamment lors de la crise de Burnt Church en 1999-2002 et la dispute actuelle au sud de la Nouvelle-Écosse. Les actes criminels, le racisme et la violence qui visent les Mi’kmaq sont inacceptables.
L’ABC exhorte le gouvernement fĂ©dĂ©ral Ă protĂ©ger les droits issus des traitĂ©s dont jouissent les Mi’kmaq en vertu de la Constitution, et Ă nĂ©gocier de bonne foi avec les Mi’kmaq conformĂ©ment Ă l’honneur de la Couronne pour parvenir Ă une rĂ©glementation qui aidera Ă prĂ©venir ces disputes en Ă©nonçant clairement des lignes directrices. Cela aidera Ă garantir la pĂ©rennitĂ© de la pĂŞche et la conservation de prĂ©cieux stocks de poissons.