OTTAWA – Personne ne croit que cela peut leur arriver. Mais, au cours d’une pĂ©riode donnĂ©e de trois ans, près de la moitiĂ© de la population sera confrontĂ©e Ă un problème juridique nĂ©cessitant des conseils juridiques. Et lorsque cela leur arrivera, bon nombre de ces gens dĂ©couvriront que le filet de sĂ©curitĂ© sociale tant vantĂ© du Canada s’effile lĂ oĂą les maillons de l’aide juridique devraient le soutenir.
Au moment oĂą les politiciens du pays se prĂ©parent pour les Ă©lections fĂ©dĂ©rales de l’automne, l’Association du Barreau canadien veut faire porter leur attention sur le financement stable et durable de l’aide juridique. Elle tient Ă ce que la question devienne un enjeu Ă©lectoral.
Le prĂ©sident national de l’ABC et l’ensemble des prĂ©sidents et prĂ©sidentes des 13 divisions de l’ABC ont adressĂ© une lettre aux chefs des principaux partis, leur demandant ce qu’ils comptent faire pour rĂ©soudre ce problème et pour assurer un accès Ă©quitable Ă la justice pour tous.
L’ABC lance aussi une campagne de mobilisation sur les mĂ©dias sociaux, #AideJuridique #ÇaCompte, dans le but de promouvoir la question. Nous mettrons en vedette des gens ordinaires dont la vie a Ă©tĂ© bouleversĂ©e par le fait qu’ils n’ont pas pu obtenir des conseils juridiques, et conterons leurs rĂ©cits tout au long de l’Ă©tĂ© et une fois les brefs dĂ©livrĂ©s. Ces personnages ont beau ĂŞtre fictifs, mais leurs situations ne sont que bien trop vraies.
« N’importe qui peut ĂŞtre touchĂ© par une question juridique qui exige l’intervention d’un avocat, que ce soit en raison, par exemple, de harcèlement vĂ©cu au travail, d’une Ă©viction illĂ©gale ou d’une question d’accord sur la garde d’un enfant. Cependant, dans la plupart des provinces, toute personne travaillant Ă temps plein au salaire minimum gagne trop d’argent pour avoir droit Ă l’aide juridique », affirme le prĂ©sident de l’ABC Ray Adlington.
« Les rĂ©gimes d’aide juridique d’un bout Ă l’autre du pays manquent dĂ©sespĂ©rĂ©ment d’uniformitĂ©, mais ont une chose en commun : le financement inadĂ©quat. Et ce, malgrĂ© le fait qu’il existe de bonnes raisons Ă©conomiques de faire autrement. Des Ă©tudes ont dĂ©montrĂ© que pour chaque dollar dĂ©pensĂ© au titre de l’aide juridique, le gouvernement Ă©conomise 6 dollars dans d’autres secteurs des services sociaux. »
En bref
- 48,4 % de la population canadienne âgĂ©e d’au moins 18 ans, soit 11,4 millions de personnes, auront au moins un problème juridique en matière civile ou de droit de la famille au cours d’une pĂ©riode donnĂ©e de trois ans.
- Les personnes qui ne peuvent se permettre une assistance juridique et qui se représentent elles-mêmes provoquent des retards au sein des tribunaux déjà engorgés.
- Les problèmes juridiques ordinaires coĂ»tent Ă l’État au moins 800 millions de dollars par an, et probablement beaucoup plus, y compris, 248 millions de dollars en versements supplĂ©mentaires au titre de l’aide sociale, 450 millions de dollars en prestations d’assurance-emploi et 101 millions de dollars en coĂ»ts supplĂ©mentaires au titre des soins de santĂ©.
- L’aide juridique reprĂ©sente environ 1 % des budgets gouvernementaux
Veuillez communiquer avec Kim Covert au 613 237-2925, poste 153, ou par courriel Ă l’adresse kimc@cba.org, pour fixer une entrevue avec le prĂ©sident de l’ABC.
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Lettre
Page publique de l’ABC sur les Ă©lections
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Au sujet de l’ABC
L’ABC se voue Ă la primautĂ© du droit et Ă l’amĂ©lioration du droit et de l’administration de la justice. Elle compte quelque 36 000 avocats, avocates, notaires du QuĂ©bec, professeurs, professeures de droit et Ă©tudiants, Ă©tudiantes en droit de toutes les rĂ©gions du Canada.