Roger Burrill, avocat principal auprès de la Commission de l’aide juridique de la Nouvelle-Écosse, est le lauréat 2021 du Prix chef de file en matière d’aide juridique qui lui a été décerné pour son engagement à aider les moins favorisés pendant toute sa carrière, soit depuis 35 ans.
Le Sous-comité de l’accès à la justice de l’ABC a choisi Maître Burrill pour ce prix qui vise à reconnaître l’importante contribution des avocats et avocates qui fournissent des services d’aide juridique à faire progresser la cause de l’accès à la justice pour les personnes dans le besoin.
Après la fusillade d’avril 2020 qui s’est traduite par le meurtre de 22 personnes à Portapique et dans ses environs, les gouvernements respectifs du Canada et de la Nouvelle-Écosse ont annoncé l’établissement d’une commission d’enquête dirigée par l’ancien juge en chef de la Nouvelle-Écosse, Michael McDonald. Me Burrill se joindra à la Commission des pertes massives en tant que membre de l’équipe chargée de la présentation des éléments de preuve. Charlene Moore, directrice de la prestation des services au sein de la Commission de l’aide juridique de la Nouvelle-Écosse, qui a proposé la candidature de Me Burrill pour le prix, indique que cela représente une formidable reconnaissance de ses compétences et de son esprit de camaraderie; une reconnaissance par les gouvernements de la province et du pays, de son travail et de son dévouement envers la justice.
Au cours des 10 dernières années de sa pratique au sein de la Commission de l’aide juridique de la Nouvelle-Écosse, Me Burrill a été un avocat dévoué en matière d’appels en droit pénal, comparaissant en cette qualité 84 fois, y compris dans le dossier très sensible de Randy Riley qui s’est traduit par la décision unanime de la Cour suprême du Canada d’ordonner qu’un prévenu déclaré coupable de meurtre soit jugé de nouveau, car le juge de première instance avait erré dans l’application de la mise en garde Vetrovec.
Maître Burrill a très souvent obtenu gain de cause pour ses clients dans le domaine de l’accès à la justice, y compris la décision The Queen v. Prosper en 1994 confirmant que toute personne, sans égard à ses moyens financiers, devrait pouvoir obtenir des conseils juridiques gratuits 24 heures sur 24. Aujourd’hui, les affaires Brydges et Prosper servent à orienter tous les services de police canadiens et à protéger toute personne contre l’auto-incrimination en l’absence de conseils juridiques appropriés.
« Il a été l’un des avocats qui ont obtenu gain de cause dans l’affaire Hebb v. R portant sur la Charte dès 1989, dans laquelle étaient directement contestées les dispositions du Code criminel sur le « défaut de paiement des amendes » qui s’étaient traduites par le fait que 40 % des incarcérations en Nouvelle-Écosse étaient pour non-paiement d’amende. Ce fut une victoire importante pour les gens vivant en situation de pauvreté », dit Me Moore.
La pratique de Me Burrill inclut la prestation de conseils et des activités de mentorat au sein de la Commission de l’aide juridique de la Nouvelle-Écosse et pour les juristes spécialisés en droit pénal, ajoute-t-elle. « Il consacre facilement une heure par jour à répondre à des questions de criminalistes, qu’ils soient nouvellement admis au barreau ou juristes chevronnés exerçant tant au sein de la Commission de l’aide juridique de la Nouvelle-Écosse que dans des cabinets privés. »
Il contribue régulièrement à des séances de formation juridique continue pour notamment la Commission de l’aide juridique de la Nouvelle-Écosse, Nova Scotia Criminal Lawyers Association, l’Association du Barreau canadien, la Fédération des ordres professionnels de juristes. « Plus récemment, il a fait un exposé pour la Section des juristes spécialisés en droit pénal de la Division de la Nouvelle-Écosse de l’ABC au sujet des contre-interrogatoires sur des déclarations antérieures incohérentes. Il a été membre du conseil d’administration des Phoenix Youth Programs pendant des années », dit Me Moore.
De plus, Me Burrill « enseigne activement et régulièrement à la Faculté de droit Schulich, enseignant le droit des procès pénaux depuis des années, participant à des procès fictifs et au Concours de plaidoirie de la Coupe Gale. Il a été membre du Comité chargé des règles judiciaires, du Comité de formation des juges de paix, du Comité de liaison avec la Cour, du comité de discipline du Barreau de la Nouvelle-Écosse et du cours d’admission au barreau ».