La Cour suprême à Winnipeg : une visite captivante

Aux dires du vice-président de l’ABC, Brad Regehr, qui a assisté à de nombreuses activités, le séjour de la Cour suprême du Canada à Winnipeg pendant toute la semaine du 23 au 27 septembre a été une occasion historique et unique en son genre pour la ville.

« Je pense que tout le monde a été vraiment impressionné. La communauté dans son ensemble, et plus particulièrement la communauté juridique, s’est rassemblée autour de ce projet, reconnaissant l’importance historique de la visite de la Cour », dit-il.

Neuf personnes appartenant à la communauté juridique manitobaine ont été nommées ambassadrices, soit une pour chaque juge de la Cour. Me Regehr a été affecté à l’honorable juge Michael J. Moldaver. Il a déclaré que cela a été un grand honneur pour lui.

« Monsieur le juge Moldaver est un être formidable, très drôle mais aussi très humble. C’est avec grand plaisir que j’ai fait plus ample connaissance avec lui », affirme Me Regehr.

Les responsabilités de Me Regehr, en tant qu’ambassadeur, incluaient la participation à un dîner de gala le jeudi 26 septembre. « Monsieur le juge en chef (Richard) Chartier (du Manitoba) a demandé à avoir un nombre de personnes au gala "digne de Toronto" », confie Me Regehr.  « Tous les billets pour le dîner ont été vendus. 800 personnes. 80 tables. C’était grandiose. »

Me Regehr décrit comment, malgré l’immensité de la foule, les juges se sont ouverts à la rencontre avec un grand nombre de personnes. « Il n’y avait pas de table pour les invités de marque, chacun des 9 juges de la Cour suprême a occupé 9 tables différentes au cours du dîner. C’est ainsi que les convives de 27 des tables ont dégusté un plat en compagnie d’un ou d’une juge. »

Au nombre des activités de sensibilisation du public, une place a été donnée à celles visant particulièrement la prochaine génération. En tout, 64 personnes qui étudient à la Faculté de droit de l'Université du Manitoba ont été invitées à assister au dîner de gala, soit deux à chaque table. Chaque juge a aussi visité une école secondaire. Par conséquent, les élèves de 9 écoles différentes ont pu rencontrer un ou une juge de la Cour suprême. Les juges ont par ailleurs rencontré des représentants d’organisations autochtones et francophones.

« Si vous comptez les deux audiences, ils ont participé à environ 15 activités publiques », observe Me Regehr.

Lors des rencontres publiques, les juges ont répondu aux questions des personnes présentes. L’ancien Procureur général du Manitoba, Al Mackling, qui a introduit l’aide juridique dans la province dans les années 1970, a posé des questions à ce sujet. Me Regehr ayant organisé une réunion de suivi par la suite, monsieur le juge Moldaver s’est assuré de poursuivre la discussion avec Me Mackling pour approfondir le sujet.

Le 26 septembre, les juges ont également participé à une importante activité pour le système judiciaire du Manitoba dans le cadre de la réconciliation avec les Premières Nations. La population du Manitoba peut désormais témoigner devant les tribunaux en tenant une plume d’aigle au lieu de jurer sur la Bible ou de promettre de dire la vérité devant le tribunal. 

Pendant toute la semaine, « les juges ont été impressionnés par l’amabilité et la chaleur de leurs hôtes », affirme Me Regehr. « Ils étaient éblouis d’avoir été traités comme les grandes vedettes de la communauté juridique, mais disent toutefois n’être que des juristes comme tous leurs pairs. »