Karine McLaren, professeure de droit Ă l’UniversitĂ© de Moncton, et Scott Franks, avocat dans le cabinet Olthui Kleer Townshend LLP Ă Toronto, se partagent la bourse Vicomte-Bennett de cette annĂ©e.
Ce n’est que la 13e fois depuis sa première en 1946 que la plus grande bourse de l’ABC a Ă©tĂ© partagĂ©e entre deux personnes. La bourse, qui s’Ă©lève Ă 25 000 $, existe grâce Ă un fonds en fiducie Ă©tabli en 1943 par R.B. Bennett, ancien prĂ©sident de l’ABC et premier ministre, pour encourager un niveau supĂ©rieur de formation, d'enseignement et de dĂ©ontologie en matière juridique.
Les organisateurs de la bourse, soulignant que la plupart des demandes Ă©manent chaque annĂ©e, depuis longtemps, des rĂ©gions centrales du Canada, ont tentĂ© de susciter des demandes en provenance d’autres rĂ©gions. Leurs efforts ont Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©s par le dĂ©pĂ´t de 31 demandes Ă©manant de presque toutes les provinces.
Les six personnes dont la candidature a Ă©tĂ© placĂ©e sur la liste des finalistes ont Ă©tĂ© invitĂ©es Ă venir Ă Ottawa pour s’y entretenir avec les membres du ComitĂ© de la bourse. Jason Cooke, de la Nouvelle-Écosse, Stephen Mansell, du Nunavut, et Marie Laure Leclercq, du QuĂ©bec, tous membres du CA de l’ABC, ont dĂ©clarĂ© que la qualitĂ© des candidatures finalistes de cette annĂ©e Ă©tait « de très haute qualitĂ© ».
Comme l’ont dĂ©clarĂ© les membres du comitĂ© : « L’intĂ©rĂŞt de Karine McLaren pour les questions d’accès Ă la justice aide Ă influencer l’Ă©laboration des politiques publiques et y contribue. Son objectif de faciliter l’accès Ă la justice et Ă la formation dans les deux langues officielles est important. Les travaux de Scott Franks dans le domaine de la vĂ©ritĂ© et de la rĂ©conciliation, et l’intĂ©rĂŞt qu’il porte Ă l’intersection entre le droit autochtone et la formation juridique sont Ă la fois opportuns et convaincants. Les deux bĂ©nĂ©ficiaires nous ont dĂ©montrĂ© qu’ils sont aussi dĂ©vouĂ©s l’un que l’autre envers la rĂ©alisation d’importantes recherches hautement pertinentes pour l’ABC et pour le droit. »
Mme McLaren a obtenu son baccalaurĂ©at en droit (LL.B.) Ă l’UniversitĂ© Guildhall de Londres en 1998. Elle a ensuite exercĂ© en Angleterre pendant près de 10 ans. En 2016, elle a reçu une maĂ®trise en droit et un baccalaurĂ©at en traduction Ă l’UniversitĂ© de Moncton oĂą elle est actuellement directrice du Centre de traduction et de terminologie juridiques.
Elle a comparu devant des comités permanents de la Chambre des communes et du Sénat concernant les langues officielles pour y témoigner des difficultés liées à la mise en œuvre de la Loi sur les langues officielles dans le système juridique canadien.
« Ă€ mon avis, les dĂ©fis liĂ©s Ă l’accès Ă la justice et la primautĂ© du droit, dans les deux langues officielles, sont d’une importance primordiale dans le cadre du système de justice canadien », affirme Mme McLaren, qui poursuivra des Ă©tudes de doctorat en droit Ă l’UniversitĂ© Laval.
Titulaire d’un baccalaurĂ©at en droit (juris doctor) de la FacultĂ© Osgoode et d’un baccalaurĂ©at en sciences politiques que lui a dĂ©cernĂ© l’UniversitĂ© McGill, M. Franks a Ă©tĂ© auxiliaire juridique Ă la Cour suprĂŞme du Canada sous la tutelle de madame la juge Adromache Karakatsanis avant de devenir formateur en droit et politique autochtones Ă l’UniversitĂ© de Toronto en 2018. En 2017, il est devenu avocat dans le cabinet Olthui Kleer Townshend LLP oĂą il exerce dans un certain nombre de domaines, notamment le droit constitutionnel et divers aspects du droit des Autochtones, ainsi que la prospection et le droit des sociĂ©tĂ©s.
« J’aspire Ă faciliter la rĂ©ciprocitĂ© entre le droit autochtone et le droit canadien, entre les communautĂ©s autochtones et non autochtones, et dans le contexte de la formation juridique canadienne », dit M. Franks. « Plus prĂ©cisĂ©ment, je m’intĂ©resse aux obstacles actuels qui entravent la mise en Ĺ“uvre rĂ©ussie d’une formation juridique autochtone transformative et de la compĂ©tence culturelle au sein des facultĂ©s de droit et de la profession juridique. »
Lorsqu’il s’est adressĂ© Ă l’assistance lors de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’ABC en 2019, le ministre de la Justice, David Lametti, a mentionnĂ© qu’il avait remportĂ© la bourse Vicomte-Bennett en 1991, et a affirmĂ© que cela lui avait permis de poursuivre ses Ă©tudes Ă Oxford. « Mes remerciements les plus sincères pour m’avoir permis […] de pouvoir poursuivre une formation juridique qui m’a permis alors de faire, je l’espère, des apports positifs en qualitĂ© de professeur d’universitĂ©, d’universitaire et d’avocat, et aujourd’hui en tant que reprĂ©sentant Ă©lu et ministre de la Justice. »
Si vous connaissez un ou une juriste qui pourrait tirer parti de la gĂ©nĂ©reuse bourse Vicomte-Bennett, la date limite pour dĂ©poser les demandes pour l’annĂ©e prochaine est le vendredi 15 novembre. Veuillez consulter la page Web pour obtenir tous les dĂ©tails.