Il n’y a pas si longtemps, l’adjoint du prĂ©sident de l’ABC Ă©tait aussi l’avocat-conseil qui s’occupait des mĂ©moires au gouvernement. Dans les annĂ©es 1970, on Ă©crivait peut-ĂŞtre six mĂ©moires par annĂ©e. En 1994, quand Tamra Thomson est arrivĂ©e Ă l’ABC, il y en a eu vingt-neuf. Ce nombre n’a cessĂ© d’augmenter, et a explosĂ© ces dernières annĂ©es : presque une centaine de mĂ©moires ont Ă©tĂ© rĂ©digĂ©s en 2017-2018.
Mme Thomson vient d’ĂŞtre nommĂ©e directrice gĂ©nĂ©rale de la reprĂ©sentation Ă l’ABC. Qui dit nouveau titre dit nouveau mandat, mais cela ne veut pas dire que l’ABC va complètement rĂ©inventer ses mĂ©thodes, dit-elle. Cela signifie plutĂ´t que le processus est en Ă©volution constante vers l’excellence. Notre objectif est double : optimiser la prise de position Ă l’ABC et mobiliser plus de membres.
Le processus
Le conseil d’administration dĂ©finit actuellement ses grandes prioritĂ©s de l’annĂ©e en matière de prises de position et de reprĂ©sentation, Ă partir des commentaires des membres et des dirigeants de l’ABC et d’après les tendances observĂ©es. Cette annĂ©e, ce travail sera axĂ© sur deux prioritĂ©s : l’accès Ă la justice et le secret professionnel, les deux questions de l’heure pour l’ABC dans son ensemble.
Ajoutons Ă cela le travail de reprĂ©sentation des sections et des comitĂ©s de l’ABC, lesquels cernent les questions d’actualitĂ© pour leurs secteurs d’expertise, tâchant de dĂ©terminer oĂą leurs efforts porteront le mieux.
Le ComitĂ© des politiques, chargĂ© des prises de position pour toute l’ABC, a dernièrement mis Ă jour ses politiques opĂ©rationnelles, notamment la politique en matière de prise de position. Cette politique indique qui fait quoi lorsqu’il s’agit de produire un mĂ©moire et de s’adresser au gouvernement. Les membres sont surtout spĂ©cialisĂ©s en droit substantiel, tandis que les avocats-conseils sont les experts des relations avec le gouvernement; ensemble, « ils forment une Ă©quipe du tonnerre », se rĂ©jouit la nouvelle directrice gĂ©nĂ©rale.
« Nous misons sur le nombre, poursuit-elle, mais aussi et surtout sur l’expertise de nos membres. C’est cet Ă©lĂ©ment qui donne sa crĂ©dibilitĂ© Ă l’ABC lorsqu’elle prend position : notre expertise dans tous les domaines du droit, et les gens qui, jour après jour, doivent vivre avec les rĂ©percussions des lois – bonnes ou mauvaises. »
Nous Ă©voluons
Mme Thomson dĂ©crit les trois grandes Ă©tapes d’Ă©volution prĂ©vues pour l’ABC en matière de reprĂ©sentation :
- Faire contribuer davantage de membres Ă l’Ă©laboration des positions de principe de l’ABC. L’adoption d’un rĂ©gime dans lequel tous les membres peuvent voter les rĂ©solutions Ă l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale annuelle Ă©tait une première Ă©tape. L’AGA a lieu tous les ans en fĂ©vrier; les membres peuvent y assister sur place ou depuis l’un des centres rĂ©partis dans chaque province et territoire. « Nous travaillons Ă Ă©largir les moyens de participation Ă ce processus; aussi, gardez l’Ĺ“il sur cet espace ».
- Encourager les membres Ă participer plus nombreux dans leur section.
- Coordonner le travail de prise de position sur les questions clĂ©s d’un bout Ă l’autre du pays. Pour les questions d’intĂ©rĂŞt fĂ©dĂ©ral, Tamra estime que les sections nationales et le bureau national sont les mieux placĂ©s. Lorsque la question est d’intĂ©rĂŞt provincial ou territorial, c’est plutĂ´t l’affaire de la division. Mais disons que nous ayons une question locale avec des implications nationales, c’est alors la concertation qui donnera les meilleurs rĂ©sultats. La protection du secret professionnel est un bon exemple de ce cas de figure.
Influence de l’ABC, un bulletin mensuel qui tient les membres au courant des prises de position nationales, est un autre vecteur pouvant faire augmenter la participation. « La participation des membres au processus de prise de position et de reprĂ©sentation donne des rĂ©sultats dans les deux sens, explique Tamra : les membres participent plus activement au processus d’Ă©laboration des politiques, et ils en apprennent davantage sur les activitĂ©s de l’ABC. »