Mise à jour des Initiatives internationales de l’ABC : le projet SAJCEA se termine avec succès

Le projet visant à améliorer l’accès à la justice pour les enfants et les jeunes en Afrique de l’Est (projet SAJCEA) mis en œuvre sur une période de quatre ans par les Initiatives internationales de l’ABC au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, a pris fin en décembre 2016.

Les bénévoles canadiens, en collaboration avec les barreaux du Kenya, de l’Ouganda et du Tanganyika se sont forgé une précieuse expérience dans le cadre de la prestation de conseils techniques, de la réalisation de recherches et de la fourniture de formation dans un contexte international et exigeant.

Pendant la durée du projet, des membres de l’ABC, des experts chevronnés en justice juvénile et de jeunes stagiaires juridiques ont donné au projet en tout 1 555 journées de bénévolat, équivalant à 1 247 792 dollars. C’est une précieuse contribution en temps et en efforts qui a assuré l’existence même du projet SAJCEA et ses succès.

« J’ai trouvé l’expérience très gratifiante, tant du point de vue personnel que professionnel », déclare la procureure de la Couronne de Colombie-Britannique, Janet Dickie, qui s’est rendue au Kenya en septembre 2016 pour former les avocats de la poursuite dans le domaine de l’interrogatoire judiciaire des enfants.

« Ce sont des travaux très importants pour l’ABC. Notre barreau est depuis longtemps indépendant et dynamique. Il a beaucoup à offrir au reste du monde. Le résultat le plus important a été de réussir à rassembler les procureurs de tout le Kenya pour leur permettre de mettre leurs expériences en commun et d’approfondir leurs connaissances en tant que groupe. Je pense que le programme va aider à renforcer une relation entre le Kenya et le Canada. »

Voici, ci-dessous, un aperçu des réalisations du projet SAJCEA.

• Accroissement de la disponibilité des services juridiques pour les enfants et les jeunes – Grâce à des initiatives entreprises pendant la durée du projet, le nombre de juristes offrant des services juridiques et leur volonté de le faire bénévolement ont augmenté.
  • Au Kenya, plus de 1 100 enfants ont reçu gratuitement des services d’aide juridique. Deux cabinets juridiques ont eu gain de cause dans des affaires de contestation du caractère constitutionnel de certaines lois qui nuisaient au bien-être des enfants.
  • En Tanzanie, 29 juristes se sont inscrits dans une base de données pour offrir des services pro bono aux enfants, et 18 techniciens juridiques ont été formés et jouent désormais un rôle essentiel dans le traitement des dossiers des enfants au sein de leur communauté.
  • En Ouganda, 40 juristes se sont inscrits pour offrir des services pro bono aux enfants et ont traité 300 dossiers pendant la durée du projet. En outre, 309 avocats locaux et 118 techniciens juridiques bénévoles ont été formés dans le domaine des droits des enfants et de l’amélioration des compétences pour traiter les questions connexes aux enfants.
• Meilleure sensibilisation et augmentation de la demande de services juridiques émanant d’enfants et de jeunes – Le Groupe de travail national dans chacun des pays visés par le projet a préparé des renseignements rédigés dans un langage simple, qui ont été distribués au public afin d’accroître la sensibilisation aux droits juridiques des enfants et des jeunes. Ils ont en outre enseigné des programmes d’éducation et de sensibilisation juridique publique sexospécifiques au moyen de techniques telles que les cours de théâtre et de musique dans les écoles, et des débats télévisés et radiophoniques pour atteindre directement les enfants, les jeunes et leurs familles. Les programmes offerts dans les communautés et les cours donnés dans les écoles ont également permis de sensibiliser des milliers d’enfants à des questions telles que celles de la maltraitance des enfants, de la violence familiale, de la négligence visant les enfants et des droits de l’enfant.
• Amélioration de la qualité des services juridiques offerts aux enfants et aux jeunes – Pendant la durée du projet, les bénévoles ont donné plus de 30 séances de formation individuelle et séances de sensibilisation aux fournisseurs de services du système judiciaire dans les trois pays sur des thèmes tels que la représentation efficace des enfants, la protection des victimes juvéniles, les techniques d’interrogation des enfants, la justice réparatrice et la déjudiciarisation. Les personnes qui ont suivi la formation indiquent que non seulement elles ont amélioré leurs connaissances, mais qu’elles ont pu tisser des liens et réseauter avec d’autres dans ce domaine, leur permettant de collaborer pour améliorer la norme des services fournis aux enfants.

Les répercussions du projet SAJCEA ont été à la fois immédiates et à long terme puisque des réseaux sont nés de la collaboration des membres des groupes de travail nationaux, issus de diverses institutions participant à la justice juvénile; réseaux qui survivront pendant de longues années.