Enquête sur le terrain – un entretien avec Nik Nanos

Transcription

Dans le sondage que Nanos a mené pour le compte de l’Association du Barreau canadien, nous avons mesuré la satisfaction des membres et la valeur qu’ils accordent à leur adhésion. Dans les deux premières vagues du sondage, ces deux aspects ont obtenu une note globale d’un peu moins de 7 points sur 10. Nous avons donc constaté qu’il est possible d’améliorer les perceptions des membres à l’égard de leur satisfaction et de la valeur qu’ils accordent à leur adhésion à l’ABC.

Nous avons donc créé deux échantillons aléatoires de membres pour ce sondage. Nous avons invité tous les membres pour qu’ils aient l’occasion de partager leurs points de vue par le biais d’un sondage au cours de l’année. Les répondants sont ainsi sélectionnés au hasard pour former un échantillon à partir des divisions et des divers groupes de l’Association du Barreau canadien.

Nous faisons cela dans un sondage en ligne parce que le coût est très rentable, parce que nous pouvons couvrir plus de contenu et parce que nous savons que les juristes ont un horaire chargé. Un sondage téléphonique occasionnerait des dépenses prohibitives et ne fonctionnerait pas très bien, car l’une des caractéristiques clés d’une bonne recherche consiste à amener les gens à y participer en s’adaptant à leurs conditions, et non en imposant les vôtres. La méthodologie en ligne que nous avons proposée à l’ABC était donc la plus indiquée.

Très bien. Le taux de réponse que nous avons obtenu pour les deux premières vagues du sondage a été d’environ 10 %, ce qui peut sembler bas, mais la réalité est que cet aspect n’est pas révélateur de la qualité de la recherche; il reflète uniquement le taux de réponse. Aussi, seul un certain nombre de personnes est disponible au moment où le sondage a lieu. Nous regardons qui sont les personnes qui répondent et à quel point cela correspond à la liste des membres. Nous avons constaté qu’il existe un modèle naturel de répondants au sondage qui est en harmonie avec le modèle naturel de la liste des membres, raison pour laquelle nous avons foi en la fiabilité des résultats. Par exemple, dans le cas du premier sondage, envoyé à la moitié des membres, le taux d’erreur était de plus ou moins 2,6 pour cent, 19 fois sur vingt. Le deuxième sondage a été envoyé à tous les membres de l’ABC. Voilà la bonne nouvelle, car nous aurons un plus grand ensemble de données pour effectuer une analyse plus robuste. Toutefois, puisque tous les membres ont reçu une invitation, le caractère aléatoire n’existe plus en ce qui concerne la sélection des participants.

En fait, vous ne devez pas limiter votre réflexion à l’exactitude, mais penser aussi à la tendance, non? Il nous faut examiner la façon dont la perception de la satisfaction envers l’Association du Barreau canadien change, ou les perceptions des membres à l’égard de la valeur de leur adhésion au fil du temps. Les gens peuvent être obsédés par des chiffres exacts, mais je me concentre toujours sur l’orientation. C’est là que réside le pouvoir du suivi au fil du temps, car il se fait tous les 90 jours, ce qui va constituer un élément essentiel aussi bien pour la haute direction de l’Association du Barreau canadien que pour l’ensemble des divisions, car nous disposerons de données qui ne fournissent pas seulement un aperçu de la situation nationale, mais qui tiennent aussi compte de points de vue de nouveaux membres de l’ABC, de la valeur qu’accordent différentes divisions à leur adhésion et de tous ces types de microtendances. C’est là que le sondage va réellement être utile.