Dans deux arrĂŞts rendus aujourd’hui, la CSC a confirmĂ© l’importance du secret professionnel de l’avocat et du privilège relatif au litige, pierres angulaires du système juridique dans son ensemble. L’Association du Barreau canadien est intervenue dans les deux affaires pour protĂ©ger des droits qui sont fondamentaux pour la bonne administration de notre système juridique.
Le prĂ©sident de l’ABC, RenĂ© Basque, a louĂ© les dĂ©cisions et a remerciĂ© les juristes qui ont reprĂ©sentĂ© avec compĂ©tence l’ABC dans le cadre de ces interventions.
ALBERTA (INFORMATION AND PRIVACY COMMISSIONER) c. UNIVERSITY OF CALGARY
Dans l’arrĂŞt Alberta (Information and Privacy Commissioner) c. University of Calgary, la majoritĂ© de la Cour a tranchĂ© la question du pouvoir des commissaires Ă l’information et Ă la protection de la vie privĂ©e provinciaux d’ordonner la production de documents Ă l’Ă©gard desquels une organisation a revendiquĂ© le secret professionnel de l’avocat. Le paragraphe 56(3) de la FOIPP « n’oblige pas un organisme public Ă communiquer au commissaire un document Ă l’Ă©gard duquel est invoquĂ© le secret professionnel de l’avocat ».
« [L]e secret professionnel de l’avocat ne peut ĂŞtre Ă©cartĂ© par infĂ©rence, mais seulement au moyen d’un libellĂ© lĂ©gislatif clair, explicite et non Ă©quivoque. […] (il) n’est plus seulement un privilège du droit de la preuve, mais […] constitue une protection relevant du droit substantiel. »
Les juristes pro bono :
- La présidente sortante Michele Hollins, c.r., Dunphy Best Blocksom LLP
- James L. Lebo, c.r., McLennan Ross LLP
- Jason Wilkins, Dunphy Best Blocksom LLP
Lire l’arrĂŞt de la CSC dans l’affaire Alberta (Information and Privacy Commissioner.) c. University of Calgary
Lire notre mĂ©moire dans l’affaire Alberta (Information and Privacy Commissioner) c. University of Calgary (disponible uniquement en anglais).
Lizotte c. Aviva, Compagnie d’assurance du Canada
Dans l’arrĂŞt Lizotte c. Aviva, Compagnie d'assurance du Canada, la Cour a affirmĂ© Ă l’unanimitĂ© qu’un organisme de rĂ©glementation du secteur des assurances ne pouvait ordonner la production de documents dont il Ă©tait revendiquĂ© qu’ils Ă©taient protĂ©gĂ©s par le privilège relatif au litige. Bien que parfois confondu avec le secret professionnel de l’avocat, la Cour a soulignĂ© que le privilège relatif au litige est distinct en ce qu’il s’applique dans le contexte du litige et pendant sa durĂ©e, ne porte pas nĂ©cessairement sur des documents confidentiels et n’exige pas l’existence d’une relation avec un avocat. La Cour a Ă©noncĂ© que le privilège relatif au litige a pour objet de faciliter le processus contradictoire et qu’il sert un intĂ©rĂŞt public prĂ©pondĂ©rant.
« Au QuĂ©bec comme ailleurs au pays, le privilège relatif au litige est donc inextricablement liĂ© Ă des valeurs fondatrices et revĂŞt une importance fondamentale. Cela suffit pour conclure que, comme le secret professionnel de l’avocat, il ne peut ĂŞtre supprimĂ© par infĂ©rence et que des termes clairs, explicites et non Ă©quivoques sont nĂ©cessaires pour l’Ă©carter. »
Les juristes pro bono :
- Mahmud Jamal, Osler, Hoskin & Harcourt LLP
- Alexandre Fallon, Osler, Hoskin & Harcourt LLP
- W. David Rankin, Osler, Hoskin & Harcourt LLP
Lire l’arrĂŞt de la CSC rendu dans l’affaire Lizotte c. Aviva
Lire notre mĂ©moire dans l’affaire Lizotte c. Aviva, (disponible uniquement en anglais)