Donnant suite Ă l’une des promesses Ă©lectorales de sa campagne de l’automne dernier, le premier ministre Justin Trudeau a demandĂ© Ă la ministre de la Petite entreprise, Bardish Chagger, et au ministre des Finances, Bill Morneau, de collaborer « au moment de la mise en Ĺ“uvre de la rĂ©duction du taux d’imposition des petites entreprises pour que cette rĂ©duction serve au soutien des petites entreprises, plutĂ´t qu’Ă la rĂ©duction des obligations fiscales personnelles des personnes gagnant des revenus Ă©levĂ©s ».
Le gouvernement n’a pas encore indiquĂ© (article disponible uniquement en anglais) les changements prĂ©vus pour le taux. La prĂ©sidente de l’ABC, Janet Fuhrer a Ă©crit (lettre disponible uniquement en anglais) aux ministres Morneau et Chagger pour les encourager Ă ne pas jeter le bĂ©bĂ© avec l’eau du bain s’agissant d’un taux fiscal prĂ©fĂ©rentiel applicable aux petites entreprises.
« Le taux applicable aux petites entreprises est une caractĂ©ristique prĂ©sente de longue date dans le rĂ©gime fiscal canadien pour aider les petites entreprises et celles nouvellement crĂ©Ă©es, y compris de nombreux petits cabinets et juristes exerçant seuls », a Ă©crit Me Fuhrer. « Nombreux sont ceux qui, sans le taux applicable aux petites entreprises, ne seraient pas viables. »
En 2013, les petits cabinets et les juristes exerçant seuls admis au Barreau en 2010 ont déclaré un revenu médian de 60 000 $; les 25 p. 100 inférieurs gagnant moins de 35 000 $.
« Des modifications du taux applicable aux petites entreprises pourraient avoir des rĂ©percussions sur les frais de justice pour des millions de Canadiens et de Canadiennes qui ont recours Ă des membres de notre profession, et affecter leur accès Ă la justice », a-t-elle Ă©crit. « L’ABC encourage par consĂ©quent votre gouvernement Ă entamer un vaste processus de consultation auprès de tous les intervenants, y compris les membres de notre profession et divers groupes de Canadiens et Canadiennes qui ont recours Ă nos membres, avant de proposer quelque changement lĂ©gislatif que ce soit. »
En demandant des consultations approfondies, l’ABC encourage le gouvernement Ă examiner l’intĂ©gralitĂ© des rĂ©percussions de toute modification envisagĂ©e, y compris celles qui ne sont pas prĂ©vues.