John Hoyles, chef de la direction de l’ABC, est dĂ©sormais le colonel Hoyles, car le 6 fĂ©vrier dernier, il a reçu le titre de colonel honoraire de la Branche des services juridiques du ministère de la DĂ©fense nationale.
« C’est un grand honneur pour moi, je suis absolument ravi de ce nouveau rĂ´le », a dĂ©clarĂ© John Hoyles en entrevue au magazine National. « Ce n’est pas tant un hommage pour moi que pour l’ABC, je pense. »
Ce titre reprĂ©sente un honneur tout particulier pour cet homme dont la famille a un riche passĂ© tant en droit que dans l’armĂ©e.
Son titre, renouvelable, est de trois ans. Ce grade honorifique s’accompagne de vĂ©ritables responsabilitĂ©s, souligne le col Hoyles, qui rencontrera prochainement des avocats du Cabinet du Juge-avocat gĂ©nĂ©ral (JAG) Ă Ottawa, Ă Halifax et Ă Victoria pour parler de l’importance de leur rĂ´le, et aussi contribuer Ă Ă©duquer et Ă sensibiliser les avocats des villes militaires sur les diffĂ©rences entre le droit militaire et le droit civil.
L’implication du Cabinet du JAG au sein de l’ABC a donnĂ© Ă ses membres une toute nouvelle perspective sur le droit militaire, croit John Hoyles.
« Je pense qu’il y a quelque chose de très intĂ©ressant Ă voir ces gens en uniforme participer Ă la ConfĂ©rence juridique de l’ABC. Il y a eu une rĂ©elle volontĂ© d’impliquer plus activement les avocats militaires dans la profession juridique, mais la profession a besoin Ă son tour de mieux comprendre le travail des avocats militaires. »
Il Ă©voque Ă la blague l’Ă©poque oĂą, alors qu’il Ă©tait avocat dans le nord de l’Ontario, les appels qu’il pouvait recevoir Ă minuit Ă©taient du genre « tel gars voudrait vous parler pour savoir s’il devrait souffler dans un alcootest » — alors qu’un avocat du JAG qui travaille dans une zone de guerre peut se faire rĂ©veiller au milieu de la nuit pour dĂ©cider si le bombardement d’une zone donnĂ©e serait conforme aux règles d’engagement. L’avocat qui aide le col Hoyles Ă remplir son nouveau rĂ´le est chargĂ© de la question des droits d’exploitation pĂ©trolière dĂ©tenus par la sociĂ©tĂ© Shell sur les terres utilisĂ©es par l’armĂ©e comme terrain d’entraĂ®nement.
John Hoyles s’est fait offrir la possibilitĂ© de choisir la branche des forces canadiennes qu’il voulait reprĂ©senter. Il a choisi l’armĂ©e, parce que son grand-père, tuĂ© sur le champ de bataille Ă Amiens en 1918, juste avant la fin de la Première Guerre mondiale, avait servi dans le Black Watch.
Les mots uniform code viennent de prendre une signification très Ă©loignĂ©e de la justice militaire pour John Hoyles, qui portait sa tenue de corvĂ©e lors de la cĂ©rĂ©monie de nomination prĂ©sidĂ©e par l’actuel JAG, le MgĂ©n Blaise Cathcart, parce que sa tenue de cĂ©rĂ©monie n’Ă©tait pas prĂŞte. Il n’aura toutefois l’obligation de porter l’uniforme que lorsqu’il agira Ă titre d’ambassadeur du Cabinet du JAG. Le gendre de Hoyles, qui sert dans l’armĂ©e, lui a appris Ă placer (et Ă brosser) son bĂ©ret — un accessoire qui comporte ses propres obligations.
« Je marchais dans la rue en portant mon uniforme, et j’ai vu un homme en uniforme militaire sur le point de sortir d’une voiture. J’allais dans sa direction, et Ă quatre pas avant d’arriver Ă sa hauteur, il m’a saluĂ© — “Sir!” — et j’ai dĂ» lui rendre son salut en passant devant lui. » Il se serait fait saluer, semble-t-il, en raison de son bĂ©ret — car s’il avait Ă©tĂ© nu-tĂŞte, ce militaire de rang infĂ©rieur aurait pu se contenter de se mettre au garde-Ă -vous tandis qu’il passait.