N.B.: Cet article paru Ă l’origine dans la revue ABC National.
Par Gloria Song DĂ©cembre 2012
Le party de bureau offre aux avocats une bonne occasion de développer des liens avec leurs collègues dans une atmosphère plus détendue et agréable que dans le cabinet.
L’astuce est de passer une soirĂ©e mĂ©morable et agrĂ©able sans que vos comportements fassent l’objet de discussions autour de la distributrice d’eau le lendemain matin.
Vous ĂŞtes dans un bureau; pas un club
Le code vestimentaire d’affaires est gĂ©nĂ©ralement adĂ©quat, Ă moins de l’indication « cravate noire optionnelle ». Kristin Taylor, associĂ©e chez Fraser Milner Casgrain, suggère de ne pas sauter sur l’occasion d’enfiler votre nouvelle robe de cocktail. « Pour ĂŞtre traitĂ© de manière professionnelle, il importe qu’une apparence professionnelle soit maintenue », dit-elle.
Lee Akazaki, associĂ© en litige chez Gilbertson Davis Emerson LLP et ancien prĂ©sident de l’Association du Barreau de l’Ontario offre des tuyaux sur les cravates : « Au dĂ©but de la saison des fĂŞtes, portez des complets d’affaires noirs. Faites laver et repasser votre chemise au lieu de le faire vous-mĂŞme. Si vous ĂŞtes extraverti, sĂ©lectionnez une cravate discrète pour ne pas paraĂ®tre excessif. Si vous ĂŞtes timide, choisissez plutĂ´t une cravate voyante. Les hommes comme les femmes commenteront votre cravate, un bon moyen de briser la glace ».
Ă€ Ă©viter
La règle la plus Ă©vidente : Ă©viter de trop boire. Dans la dernière Ă©dition du guide sur l’Ă©tiquette d’Emily Post, un seul verre est recommandĂ©, avertit Me Akazaki. « Il y a beaucoup de pression pour boire de la part des pairs. Prenez un repas lĂ©ger avant la rĂ©ception pour que l’alcool ne vous monte pas Ă la tĂŞte ».
Me Taylor ajoute quelques autres activitĂ©s Ă Ă©viter. « La danse et le karaokĂ© sont agrĂ©ables, mais les avocats doivent les proscrire durant les fĂŞtes de bureau. DĂ©velopper une rĂ©putation comme reine de la danse ou fĂŞtard n’aideront pas Ă faire de vous un conseiller de confiance », avertit-elle.
La médisance, laver son linge sale ou dévoiler des renseignements confidentiels sont à éviter.
Essayez quand mĂŞme de vous amuser
« Souvent, les cabinets dĂ©pensent des sommes substantielles pour ces soirĂ©es pour remercier tout le monde pour leur travail ardu durant leur annĂ©e ». « Ils veulent que vous vous amusiez — mais, pas trop », prĂ©cise Kimberley Bonnar, gestionnaire en Ă©ducation expĂ©rimentale et en dĂ©veloppement de carrière chez Osgoode Hall Law School. – G.S.
Le fisc vous regarde
Qu’est-ce qui est taxable ou non en matière de cadeaux lors des fĂŞtes de bureau? Quoi considĂ©rer comme des avantages sociaux pour employĂ©s?
GĂ©nĂ©ralement, la valeur de n’importe quelle prime reçue par une personne au cours de l’emploi doit ĂŞtre considĂ©rĂ©e comme un revenu en vertu de la Loi de l’impĂ´t sur le revenu (Canada), sous rĂ©serve de certaines exceptions. Un cadeau de la part d’un employeur Ă son employĂ© est considĂ©rĂ© comme un bĂ©nĂ©fice selon le Bulletin d’interprĂ©tation de l’Agence du revenu du Canada IT-470R (« Avantages sociaux des employĂ©s » (8 avril 1988), qui esquisse la position de l’ARC sur la loi sur la taxe sur le revenu. NĂ©anmoins, si le cadeau Ă l’occasion de NoĂ«l ou d’une occasion similaire est infĂ©rieur Ă 100 $ et que l’employeur n’effectue pas de rĂ©clamation pour son coĂ»t considĂ©rĂ© comme une dĂ©pense dans son calcul du revenu imposable, nul besoin de le signaler comme une partie du revenu de l’employĂ©, selon le Bulletin d’interprĂ©tation. Cela peut ĂŞtre fait seulement une fois par an.
Selon ce Bulletin, une soirĂ©e ou un autre Ă©vènement social offert par l’employeur Ă tout le personnel sera considĂ©rĂ© comme un privilège non imposable, mais seulement si le coĂ»t par employĂ© est raisonnable en fonction du contexte. Comme guide, les Ă©vènements coĂ»tant jusqu’Ă 100 $ par personne seront considĂ©rĂ©s non imposables, mĂŞme si les coĂ»ts supplĂ©mentaires comme le transport pour le retour au domicile peuvent ĂŞtre considĂ©rĂ©s comme un surplus.
Gloria Song est une avocate-recherchiste et une journaliste pigiste.