L’Association du Barreau canadien dénonce les récentes agressions et arrestations de juristes de la Tanzanie et demande instamment que soient respectés la liberté d’expression, le droit de protester et le droit de recourir à un juriste.
Selon des rapports, vingt-deux personnes, y compris deux juristes, ont été arrêtées depuis le mois de juin 2023 après avoir critiqué la décision du gouvernement de confier à une société étrangère de logistique la gestion des ports de la Tanzanie.
Les membres de la profession juridique doivent pouvoir assumer leurs fonctions professionnelles sans se faire agresser et craindre une arrestation. La liberté d’expression et le droit de recourir à un juriste sont des éléments fondamentaux de la primauté du droit.
Nous craignons que les mesures prises par la Tanzanie contreviennent aux principes de base de la profession juridique, notamment ceux exposés dans les Principes de base relatifs au rôle du barreau de l’Organisation des Nations Unies.
Ces principes précisent que les juristes, tout comme les autres citoyens, ont le droit à la liberté d’expression, ainsi qu’à la participation à des discussions publiques sur des affaires relatives au droit, à l’administration de la justice et à la protection des droits de la personne. Ces principes soulignent également l’importance de la coopération entre les juristes et les gouvernements pour veiller à ce que chacun ait accès à des services juridiques et à ce que les juristes soient en mesure, sans ingérence inopportune, d’aider leurs clients.
L’ABC continue à appuyer la communauté internationale, y compris le Barreau de la Tanzanie, et condamne la situation qui prévaut actuellement en Tanzanie.