Vivene Salmon, vice-présidente adjointe, Conformité, Bank of America Merrill Lynch, a été acclamée vice-présidente de l’ABC pour l’année 2018-2019. Nous lui avons posé six questions importantes pour en savoir un peu plus sur ses antécédents et sa vision pour l’ABC.
- Depuis combien de temps participez-vous aux activités de l’ABC, et en quelles qualités? Au départ, je ne savais pas grand-chose au sujet de l’ABC ou de l’ABO. En 2010, un juriste m’a recrutée pour participer aux activités de la Section des jeunes avocats et avocates de l’ABO. Cela a été le début d’une participation à la vie de l’ABC et de l’ABO qui n’a fait que croître au fil des ans.
Depuis lors, j’ai assumé diverses fonctions et j'ai participé aux travaux de plusieurs comités au sein de l’ABC et de l’ABO, y compris ceux axés sur le droit international, les affaires, les travaux de l’ACCJE, du Groupe de travail sur les défis des titulaires de permis racialisés, les activités des jeunes avocats et avocates et le programme de mentorat. J’ai également siégé au Conseil, au Comité de gouvernance de l’ABO et à son conseil d’administration. Toutes ces fonctions ont été extrêmement gratifiantes. Je me suis sentie en lien avec la profession juridique, j’ai accru ma sensibilisation aux questions auxquelles elle est confrontée et j’ai acquis un grand nombre de nouvelles compétences en assumant divers rôles de leadership.
- Qu’est-ce qui vous a conduit à poser votre candidature pour le poste de vice-présidente? Je souhaite que les juristes renouvellent leur relation avec l’ABC. Je pense que, du point de vue personnel et professionnel, ma participation active à la vie de l’ABC et de l’ABO m’a beaucoup apporté. Je voudrais que les autres juristes considèrent l’ABC comme un foyer, un lieu sûr dans lequel ils peuvent approfondir leurs compétences en leadership, devenir de meilleurs juristes, être des membres actifs de la profession juridique et la promouvoir.
- Quelle expérience particulière apporterez-vous à cette fonction? J’ai une grande expérience acquise dans le cadre de mon travail tant dans le secteur privé que dans le secteur public. Avant de faire carrière en droit, j’ai travaillé dans le domaine des communications. Je pense que cela apporte une meilleure compréhension des compétences et qualités particulières à chaque personne, du fonctionnement de différentes organisations et de la façon dont elles s’imbriquent dans la collectivité en général. Cela favorise une capacité à voir comment la somme de chacune des parties forme un tout.
- Quels sont les changements et les possibilités en cours au sein de l’ABC qui vous fascinent le plus? Je pense que depuis quelques années, un travail considérable a été fait pour redonner une nouvelle vie à l’ABC pour qu’elle puisse servir les futures générations de juristes. Je suis ravie de faire partie de cette constante évolution.
- À votre avis, quels seront les principaux enjeux auxquels la profession juridique devra faire face au cours des prochaines années? La profession juridique se débat avec maints enjeux importants depuis maintenant plusieurs années. Les stages, la diversité, l’accès à la justice, les affaires autochtones et indigènes, la structure d’entreprise et la réglementation des entités et la santé mentale en font partie. Je pense que la technologie, la sophistication croissante des clients, le fait que des non-juristes puissent offrir des services juridiques et la pression croissante du modèle des honoraires pouvant être facturés continueront à faire pression sur le marché des services juridiques canadiens. Un grand nombre de ces points ont été soulignés dans les importants travaux entrepris par l’ABC dans le cadre du projet Avenirs en droit.
- L’an dernier, la diversité au sein de la profession a été un sujet de prédilection. Pourquoi la profession juridique a-t-elle tant de difficultés à composer efficacement avec la diversité? À votre avis, que faut-il faire? Je pense qu’il importe vraiment de mieux sensibiliser le public à la diversité et à l’égalité au sein de la profession juridique. La meilleure compréhension du public et sa sensibilisation accrue au fil des dernières années sont un signe très positif qui indique que des progrès continuent à se faire. Il est essentiel qu’au sein d’une société démocratique tout un chacun, et les travaux effectués, puissent être entendus, reconnus et respectés. Ce sont les valeurs que nous défendons en tant que nation et profession. Nous ne pouvons pas nous permettre qu’il y soit porté atteinte. Toute personne devrait avoir la même chance de concrétiser ses rêves et de donner le meilleur d’elle-même.