Parlons résilience, réseautage et moral
Katherine : Vous Ă©coutez Juriste branchĂ©, prĂ©sentĂ© par l’Association du Barreau canadien.
Bonjour et bienvenue Ă Juriste branchĂ©, je suis votre animatrice Katherine Provost. Au moment d’enregistrer cet Ă©pisode, nous commençons notre 12e semaine de confinement dĂ» au virus de la COVID-19. Au cours des derniers mois, nous avons complĂštement rĂ©volutionnĂ© la façon dont nous travaillons et le domaine du droit n’y a pas Ă©chappĂ©. En effet, les avocats et avocates peuvent maintenant soumettre digitalement des documents. Des documents qui devaient ĂȘtre livrĂ©s en personne avant la pandĂ©mie, ou mĂȘme assister Ă certaines procĂ©dures en cour virtuelle. Au final, on voit que le plus grand changement est la distanciation sociale entre professionnels. Le face Ă face se fait maintenant par courriel. Il est indĂ©niable que cela affecte la pratique en bien et en moins bien.
GrĂące Ă l’initiative « CafĂ© au temps de la COVID » ou en anglais « Coffee in the times COVID » les jeunes juristes et Ă©tudiants peuvent connecter quoi que virtuellement et discuter d’un sujet prĂ©dĂ©terminĂ© tel que : le bien-ĂȘtre et travailler de la maison, rĂ©flexion sur la productivitĂ© et le moral. Durant ces rencontres, un ou une animatrice s’occupe de guider les discussions et de promouvoir le contact humain. Nous avons la chance aujourd'hui de parler avec une des animatrices Mes Candice Pollack.
Me Candice Pollack de l’organisation POPRAVIT est membre du Barreau du Nouveau-Brunswick. Directrice exĂ©cutive chez POPRAVIT qui est le Centre national d’innovation AGE-WELL, pour de maniĂšre politique et pratique liĂ© au vieillissement et aux technologies connexes. Me Pollack fait valoir ses valeurs principales de responsabilisation, d’intĂ©gritĂ© et d’adaptabilitĂ©. Elle est Ă©galement membre du ComitĂ© de sensibilisation Ă la santĂ© mentale de l’ABC.
Alors bienvenue Me Pollack.
Candice : Merci.
Katherine : En introduction j’ai mentionnĂ© CafĂ© au temps de la COVID, pourriez-vous nous en parler? Quels genres de rendez-vous virtuels y seront tenus?
Candice : Oui, CafĂ© au temps de COVID est initiative qui Ă©tablit des rendez-vous entre des jeunes avocats et des Ă©tudiants en droit, deux fois par semaine, juste pour se parler, pour se trouver des intĂ©rĂȘts communs, toujours avec un animateur ou une animatrice qui prĂ©sente un sujet autour de la conversation et qui aide la discussion. Jusqu’Ă maintenant on a eu plusieurs sessions sur des sujets vraiment diffĂ©rents. On en avait un sur la productivitĂ© quand on travaille Ă la maison, on en avait un sur la technologie et la pratique du droit, et plusieurs autres aussi.
Katherine : Pourquoi est-ce que vous avez acceptĂ© le rĂŽle d’animatrice?
Candice : J’avais le bĂ©nĂ©fice d’organiser le programme du dĂ©but et c'est un programme qui est vraiment important pour moi. Je trouve que depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie, c'est vraiment difficile de connecter avec mes collĂšgues et d’avoir des conversations plus informelles que tu t’habitues quand tu es au bureau. Donc, j’ai dĂ©cidĂ© de faire la premiĂšre session du CafĂ© dans les temps de COVID pour que je puisse lancer le programme et faire partie de l’initiative. Et aussi, pour que je puisse apprendre de mes collĂšgues un petit peu quelles sont les mesures qu’ils prennent pour se rendre plus productifs chez eux.
Katherine : Donc vous avez plus que l’objectif de connecter les gens, vous avez aussi l’objectif d’en apprendre vous-mĂȘmes.
Candice : Oui et aussi de me connecter à des collÚgues que je ne connais pas aussi. Le Café dans le temps de COVID c'est vraiment un excellent outil pour le réseautage aussi.
Katherine : Est-ce que vous trouvez que en ce moment dans le temps de la COVID les courriels c'est pas suffisants, les appels c'est pas suffisant?
Candice : Oui je pense que les courriels et les appels ça manque quelque chose. La plupart du temps quand t’as des confĂ©rences vidĂ©os, le monde ne met pas leur vidĂ©o, ils veulent juste parler. Je trouve, la connexion en personne est vraiment nĂ©cessaire pour tout le monde. Et les conversations informelles que le CafĂ© dans le temps de la COVID nous permet vraiment, ou nous donne quelque chose qui nous manque maintenant. MĂȘme si on a nos conversations au tĂ©lĂ©phone et les courriels, vous n’avez pas les mĂȘmes conversations informelles que ce programme nous offre.
Katherine : Je suis bien d’accord avec vous, surtout l’histoire de la camĂ©ra, je trouve que moi aussi on ne la met pas assez souvent et quand on la met ça donne une meilleure idĂ©e de Ă qui on parle, de leur Ă©motion. On s’entend que le CafĂ© au temps de la COVID c'est vraiment entre des Ă©trangers. Donc, pourquoi faut-il aller chercher ce lien avec des Ă©trangers plus qu’avec nos amis ou nos familles, ou mĂȘme nos collĂšgues proches?
Candice : Oui, vous connectez les Ă©trangers parce qu'il y en a plusieurs d’entre eux qui ont des expĂ©riences similaires et qui se trouvent Ă l’instant Ă peut-ĂȘtre qu’ils se sentent un petit peu tout seul dans le monde. Y en a plusieurs des jeunes avocats ou avocates, des Ă©tudiants et des Ă©tudiantes en droit qui ont peut-ĂȘtre perdu leur position d’Ă©tĂ© ou qui n’ont pas Ă©tĂ© rĂ©embauchĂ©s. Et peut-ĂȘtre que leurs amis n’ont pas les mĂȘmes expĂ©riences. La profession du droit est vraiment unique, dans le sens que les membres de notre famille qui ne font pas partie de la profession ne comprennent pas vraiment bien. Et nous autres en retour on ne comprend pas vraiment bien leur profession. Donc c'est vraiment pour trouver un sens de communautĂ© entre les avocats et les avocates et leur offrir l’opportunitĂ© pour rencontrer du monde qui a des expĂ©riences similaires Ă eux autres dans le temps de COVID.
Katherine : Justement, si dans la mĂȘme veine on parle de votre derniĂšre session qui Ă©tait : Le bien-ĂȘtre de travailler de la maison : rĂ©flexion sur la productivitĂ© et le moral, qu'est-ce que vous avez trouvez qui Ă©tait positif du travail de la maison? Qu'est-ce qui est ressorti de cette discussion avec vos invitĂ©s?
Candice : Mes invitĂ©s m’ont vraiment partagĂ© les mĂȘmes dĂ©fis que moi-mĂȘme et je trouvais ça positif, parce que ça m’a montrĂ© que, comme je vous avais dit, je ne suis pas toute seule. Je ne suis pas la seule personne qui a des troubles de productivitĂ© parce que je travaille chez moi. Et qui, peut-ĂȘtre, est distraite par mon chien ou les autres membres de ma famille ou le temps de l’annĂ©e, c'est l’Ă©tĂ©, on veut aller dehors. Travailler chez soi, t’as pas la mĂȘme drive.
Katherine : On n'a pas la mĂȘme motivation Ă travailler de la maison. Mais au niveau positif, comment avoir du positif Ă travailler de la maison? Est-ce que vous en avez parlĂ© un peu durant votre discussion?
Candice : Je sais qu’il y en a quelques personnes qui ont mentionnĂ© qu’ils ont la possibilitĂ© d’ĂȘtre avec leur famille un petit peu plus que normal, qu’ils peuvent ĂȘtre avec leurs enfants qui sont aussi Ă la maison. Ceci est un dĂ©fi, mais aussi un positif pour avoir plus de temps, certainement pour ceux qui ont des bĂ©bĂ©s aussi. Une belle chose d’avoir un petit peu plus de temps et d’ĂȘtre Ă la maison avec eux autres.
Katherine : Et vous personnellement, mis Ă part les distractions, est-ce que vous avez des points positifs Ă travailler de la maison?
Candice : Personnellement je trouve que j’ai un petit peu plus de temps durant la journĂ©e pour faire mes exercices, pour marcher avec mon chien, pour faire les choses autour de la maison que je trouve que j’ai pas assez de temps normalement. Je dirais que oui y a quelques positifs, mais je manque vraiment mon bureau et l’opportunitĂ© de parler et de connecter avec mes collĂšgues.
Katherine : Votre sĂ©ance c'est surtout avec des jeunes juristes, des jeunes avocats ou des Ă©tudiants, mais dans votre quotidien vous travaillez beaucoup avec une population vieillissante. Donc vous connaissez assez bien leurs besoins, j’imagine. Est-ce que vous avez vu des similaritĂ©s ou de diffĂ©rences entre la population plus vieillissante et les jeunes avocats qui ont participĂ© Ă la rencontre? Est-ce qu'ils vivent des dĂ©fis similaires en ce moment?
Candice : Oui je trouve que le dĂ©fi le plus prononcĂ© Ă l’instant pour la population vieillissante c'est vraiment l’isolement social, surtout pour ceux qui sont dans les centres de soins de longue durĂ©e. Et je trouve que pour les jeunes avocats et avocates, le problĂšme n’est peut-ĂȘtre pas aussi sĂ©rieux, mais quand mĂȘme tout le monde se trouve un petit peu isolĂ© de leur famille, de leurs amis. Aussi pour les jeunes avocats et avocates qui habitent tout seuls, l’expĂ©rience de la COVID…
Katherine : Dans le fond y sont isolés socialement et professionnellement?
Candice : Oui
Katherine : Est-ce que vous pensez que ça va avoir un impact Ă long terme sur leur apprentissage en tant que juriste? Est-ce que ça peut ĂȘtre positif ou nĂ©gatif de manquer cette expĂ©rience, de manquer la connexion humaine directement dans les pratiques, dans les cabinets.
Candice : Je pense que c'est vraiment… si tu prends avantage de la situation et de l’opportunitĂ© de se dĂ©velopper professionnellement peut-ĂȘtre dans le droit, mais aussi dans des autres domaines oĂč tu es intĂ©ressĂ©. Ăa, c'est quelque chose qu’on a parlĂ© dans ma session de CafĂ© dans les temps de COVID. C'est vraiment de prendre l’expĂ©rience et d’apprendre. Donc je dirais oui, ils vont manquer peut-ĂȘtre quelques expĂ©riences vraiment importantes, mais cette situation n’est pas permanente. Par contre vous avez l’opportunitĂ© maintenant de prendre charge de votre dĂ©veloppement professionnel et de vraiment apprendre des nouveaux outils ou des nouvelles leçons pour avancer votre carriĂšre dans le futur.
Katherine : Est-ce que vous pensez qu’une expĂ©rience aussi unique pourra leur donner des outils de rĂ©silience qu’ils n’auraient pas autrement dĂ©veloppĂ©s?
Candice : Certainement, cette expĂ©rience d’adversitĂ© est aussi une expĂ©rience d’apprentissage. Au sortir de ça on sera tous capables… on saurait tous qu'on est capable de travailler Ă la maison, d’augmenter notre rĂ©seautage pour qu'on puisse rencontrer du nouveau monde virtuellement, et qu’on sera plus Ă date Ă utiliser la technologie pour le faire.
Katherine : Oui, c'est justement une question qui est importante pour les sĂ©ances virtuelles que vous organisez. Vous dites que c'est important d’avoir la camĂ©ra pour l’humain. Qu'est-ce que vous voyez qui est de plus que d’aller connecter, disons sur Linkedin ou d’envoyer des cold calls un peu de courriels Ă des avocats ou Ă des cabinets. Qu'est-ce qu'on amĂšne de plus avec le contact visuel?
Candice : Le contact visuel pendant les sessions de CafĂ© au temps de la COVID est vraiment clĂ© aux sessions. Ăa nous donne l’opportunitĂ© d’avoir une vraie discussion. C'est difficile de savoir quand t’as commencĂ© Ă parler quand t’es sur le tĂ©lĂ©phone avec 20 personnes. Par contre si vous ĂȘtes tous ensemble sur une plateforme de vidĂ©o, vous avez la chance de voir qui d’autre est prĂ©sent, vous avec un animateur, une animatrice qui facilite la discussion et vous avez la discussion. Vous avez la chance d’apprendre un petit peu des autres mondes qui sont sur l'appel. Pour moi-mĂȘme j’ai fait une connexion dans ma session, et on va faire une nouvelle session ensemble avec ce monde qui a participĂ© aux premiĂšres sessions de CafĂ© au temps de la COVID.
Katherine : Donc ça donne des nouvelles opportunitĂ©s vraiment de participer Ă ce genre d’activitĂ©?
Candice : Oui
Katherine : J’aimerais qu’on parle un peu du moral. On a parlĂ© beaucoup de productivitĂ© en ce moment, on a parlĂ© beaucoup d’ĂȘtre en contact, mais est-ce que vous pourriez nous dire un peu les discussions que vous avez eues pendant votre sĂ©ance, quels liens vos invitĂ©s ont faits entre la productivitĂ© et le moral?
Candice : Les invitĂ©s ont mentionnĂ© que c'est difficile de maintenir le moral Ă l’instant, autant qu’on n’est moins motivĂ© Ă travailler, on est toujours chez nous, on a moins de connexions sociales. Par contre ils ont aussi vraiment centrĂ© leurs commentaires sur le positif et que cette situation n’est pas permanente. On se retrouve avec nos collĂšgues dans un point dans le futur, peut-ĂȘtre que ce serait un petit peu diffĂ©rent, mais Ă la fin de la journĂ©e on serait tous ensemble encore. Il faut juste nous rappeler Ă chaque journĂ©e qu'est-ce qu'on a et dans notre vie professionnelle aussi.
Katherine : Donc en soi, pratiquer la gratitude, pratiquer les remerciements c'est important?
Candice : Oui
Katherine : C'est quoi vos trucs personnellement à vous pour balancer productivité et moral? Qu'est-ce que vous faites de la maison pour garder tout ça?
Candice : Pour moi j’ai essayĂ© de prendre mes gros projets et de les diviser en plus petits projets pour qu’ils puissent ĂȘtre plus gĂ©rables. Comme ça j’ai plus de confiance en moi d’ĂȘtre capable de les finir Ă temps. Et je suis plus motivĂ©, parce que j’ai une petite liste de choses Ă faire et je peux cocher des choses sur la liste.
Katherine : Ăa, c'est les petites victoires.
Candice : C'est ça, c'est des petites victoires à chaque journée.
Katherine : Et c'est important de les cĂ©lĂ©brer, c'est ce que je retiens beaucoup de la productivitĂ© c'est que je crois que la pandĂ©mie nous force Ă revoir un peu qu'est-ce qu'on perçoit comme ĂȘtre productif.
Candice : Oui, certainement
Katherine : Parce qu’en cabinet versus Ă la maison c'est sĂ»r qu'on peut pas atteindre les mĂȘmes objectifs, on peut pas rĂ©aliser les mĂȘmes accomplissements.
Candice : Pas dans le mĂȘme temps et pas de la mĂȘme maniĂšre, non.
Katherine : Par rapport Ă leur productivitĂ© qu’ils perçoivent comme diminuĂ©e, est-ce que ça ne dĂ©montre pas peut-ĂȘtre qu’on est trop exigent, surtout dans le domaine du droit, Ă ĂȘtre hyper performant?
Candice : Comme avocat et avocate, on a des personnalitĂ©s et des expectations qu’on s’exige Ă 150% tout le temps comme n’importe quoi qu’on fait dans la vie. Est-ce que c'est la bonne maniĂšre d’approcher votre vie professionnelle ou personnelle? Non, probablement pas, c'est vraiment pas… it doesn’t lead to good mental health but…
Katherine : Ăa ne mĂšne pas Ă une bonne santĂ© mentale nĂ©cessairement.
Candice : Oui.
Katherine : Donc en fait pour nos auditeurs, c'est important de cĂ©lĂ©brer nos petites victoires, c'est important de s’accepter un peu aussi dans la situation actuelle. D’accepter qu’on ne pourra pas faire autant peut-ĂȘtre ou de la mĂȘme façon que si on Ă©tait en cabinet ou Ă l’Ă©cole.
Candice : Oui, et de savoir que c'est pas juste nous autres qui ne sommes pas capables d’accomplir au mĂȘme niveau Ă chaque journĂ©e qu’on s’est habituĂ©. C'est tous nos collĂšgues qui ont les mĂȘmes problĂšmes et qui se trouvent dans la mĂȘme situation que nous autres.
Katherine : Donc on est tous unis un peu avec ces difficultés.
Candice : Oui
Katherine : En bout de ligne, qu'est-ce que vous voulez que les gens retiennent de la productivité, du moral, de travailler de la maison, de tout ce que vous avez discuté dans votre séance?
Candice : Je pense que le message pour moi est qu’on n’est pas tout seul, qu’on a tous nos dĂ©fis Ă l’instant, qu’on a un rĂ©seau qu’on peut accĂ©der pour en parler de nos dĂ©fis et pour trouver des trucs et des outils pour nous aider. Et que les autres jeunes avocats et avocates sont ici pour vous, pour en parler, pour se connecter, pour rĂ©seauter et vraiment juste pour discuter. J’aimerais bien encourager des avocats ou des avocates jeunes ou peut-ĂȘtre pas aussi jeunes de s’engager comme animateur ou animatrice d’une sĂ©ance au CafĂ© dans le temps de COVID. On a trouvĂ© que tous les animateurs et les animatrices nous ont dit qu’ils ont vĂ©cu vraiment des belles expĂ©riences et on aimerait bien ça continuer le programme cet automne aussi.
Katherine : Merci Me Pollack de votre participation à Juristes branchés et de nous avoir parlé de Café au temps de la COVID. Je vous souhaite de bonnes séances virtuelles futures.
Ă nos auditeurs maintenant, je vous invite Ă vous rendre au CBA.org/cafe pour vous inscrire Ă une prochaine sĂ©ance de CafĂ© au temps de la COVID. Soyez avisĂ© que les sĂ©ances ne sont qu’en anglais pour le moment et vous aurez besoin de votre numĂ©ro de membre pour y accĂ©der. Si vous ĂȘtes intĂ©ressĂ© Ă animer une sĂ©ance, veuillez nous contacter Ă l’adresse courriel dans la description de l’Ă©pisode. Sur Twitter, parlez-nous aussi de votre expĂ©rience avec les rencontres virtuelles au temps de la COVID, et identifiez-nous au @nouvelles_abc. N’hĂ©sitez pas Ă partager cet Ă©pisode sur vos rĂ©seaux sociaux et Ă nous suivre sur Twitter, Facebook, Linkedin ou Instagram. Pour nos Ă©pisodes prĂ©cĂ©dents et futurs, abonnez-vous Ă Juristes branchĂ©s sur Apple Podcasts, Stitcher et Spotify. N’hĂ©sitez pas Ă nous laisser des Ă©valuations sur ces plateformes. Vous y trouverez Ă©galement notre balado en anglais The Every Lawer. Ă la prochaine.