Profils « Trouvaille RARE »

  • 17 juin 2013

Des gens exceptionnels et extraordinaires… Faites la connaissance des « Trouvailles RAREs » de l’ABC.

Cette page regroupe des profils inspirants de membres de l’ABC qui y décrivent – en leurs propres termes - les difficultés qu’ils ont dû surmonter afin de s’avancer dans leurs carrières en droit, en dépit de barrières à l’égalité. Des profils de membres de l’ABC qui ont su trouver de nouvelles approches pour faire baisser le taux de départ des effectifs au sein de la profession et pour permettre l’avancement de membres de groupes en quête d’égalité de traitement, y sont également présentés.


Lorin J. MacDonald

Lorin MacDonaldJ’avais l’impression, pendant que je cherchais un emploi, que je n’y arriverais pas, car nombreux étaient ceux et celles qui portaient leur attention uniquement à mon handicap et les limites qu'on lui prête, sans considération de mes qualités. L’accent était mis sur le courage et la persévérance dont j’avais fait preuve pour terminer mes études en droit, et non sur le fait que ces qualités devraient constituer des atouts pour ma nouvelle carrière.

Le plus grand défi auquel sont confrontées les personnes ayant une déficience auditive est l’art de la communication efficace, un art en voie de disparition. Tout le monde bénéficie d’une bonne communication! Lorsque l’on réussit à faire passer le message le plus rapidement possible, on gagne beaucoup de temps et chacun y trouve son compte.

Un mot/une phrase pour encourager ceux et celles qui doutent de leur avenir au sein de la profession juridique

Ce n’est jamais une mauvaise idée d'agir comme il se doit - ayez le courage de vos convictions!


Rovena Hajderi

Rovena HajderiMon plus grand défi

Mon plus grand défi était de percer dans les milieux juridiques comme femme immigrante. Plusieurs de ceux et celles qui embauchent des avocats dans la profession juridique n'apprécient pas suffisamment les jeunes diplômés qui n'entrent pas dans le moule. Heureusement, d'autres, plus sages, ont su reconnaître que l'expérience de vie et la volonté de réussir sont aussi importantes que l'instruction pour le succès d'une carrière juridique.

Une chose que j'aimerais dire à la personne/au cabinet qui ne m'a pas embauchée

Merci de ne pas m'avoir embauchée parce que, de toute évidence, nous étions mal assortis. Vous avez aiguisé ma persévérance et ma confiance en mes capacités. J'étais convaincue que tôt ou tard, tout irait pour le mieux.

Un commentaire pour encourager les autres

Ne pensez pas que la seule raison de votre échec à l'embauche soit un de vos défauts. Il y a de fortes chances que des critères d'affaires étaient en jeu et que la mentalité de l'entreprise ne correspondait pas à votre profil. Vous étiez destiné pour une occasion plus intéressante, qui vous offre maintenant une abondance d'opportunités d'épanouissement.


Chantal Chatelain

Chantal ChatelainMon plus grand défi

Mon plus grand défi en tant que femme oeuvrant en litige en pratique privée aura été de développer ma confiance en moi et d’inspirer confiance aux autres. Il nous arrive souvent, en tant que femmes, d’avoir davantage de difficultés à nous affirmer que les hommes et un trait assez caractéristique des femmes dans la profession est cette malheureuse propension à douter de nos capacités et de nos moyens. Parallèlement, nos interlocuteurs, qu’ils soient clients, collègues ou magistrats, estiment parfois, évidemment à tort, que la force, la vigueur et la conviction que nécessite la pratique du litige est davantage compatible avec certaines caractéristiques masculines. Or, au fil des ans, j’ai su non seulement développer cette confiance en moi, ce qui me donne les moyens de me surpasser quotidiennement, mais également m’imposer comme une avocate intègre, convaincue et convaincante, et ce, tout en demeurant fidèle aux valeurs féminines qui m’animent.

J’aimerais que soit modifié l’aspect suivant de notre pratique du droit au Canada

Lors de la prestation des serments d’allégeance et d’office, le nouvel avocat jure et affirme de maintenir dans ses actes et ses paroles une attitude et une conduite respectueuse envers les personnes chargées de l'administration de la justice, dont évidemment les membres de l’ordre judiciaire et autres officiers de justice, incluant ses futurs consœurs et confrères. Or, trop souvent, les avocats se retrouvent pris dans la tourmente quotidienne de la pratique, et oups!, sans crier gare, la civilité et la courtoisie ont cédé le pas à l’incivilité. Les avocats peuvent ainsi être amenés à penser que la pratique du droit impose une rudesse qui ne peut être compatible avec la courtoisie professionnelle. Ainsi, j’aimerais que tous les officiers de justice que nous sommes se rappellent quotidiennement le serment qu’ils ont porté le premier jour de leur pratique. Lle fait de maintenir une attitude courtoise dans la pratique du droit est une condition essentielle à une pratique épanouie et sereine.

J’aimerais encourager ceux et celles qui demeurent incertains ou incertaines de leur avenir au sein de la profession juridique au moyen de la parole ou de la phrase suivante

Il est important de prendre conscience de ses propres limites et de les respecter. Toutefois, à l’occasion, notre jugement à cet égard est embué par des considérations extrinsèques. Dans les premières années de la pratique du droit, les jeunes avocats et avocates sont particulièrement confrontés, et ce, de façon très intense, au stress lequel peut affecter notre jugement. Il n’est ainsi certainement pas inutile pour vous de vous attarder quelque peu sur les véritables raisons qui motivent vos incertitudes et de prendre le recul nécessaire pour effectuer les bons choix de vie. La profession juridique, pour autant qu’on la pratique en cohérence avec nos valeurs personnelles, offre des opportunités et des satisfactions personnelles et professionnelles innombrables.


Lucretia Martenet, Avocate plaidante, Calgary

Lucretia MartenetJ’ai obtenu ma licence en droit à l’âge de 55 ans. Étant une femme d’un certain âge, avec un parcours professionnel dans les milieux du développement communautaire, j’ai eu de la difficulté à obtenir un stage par les voies traditionnelles. Il s’est avéré très compliqué de trouver des cabinets qui étaient intéressés à engager une stagiaire de mon âge et avec mes qualifications. J’ai fini par trouver un stage grâce au réseautage.

Heureusement, dans le domaine du droit, il est possible de démarrer son propre cabinet. J’ai travaillé en droit de la famille; actuellement, je me spécialise principalement dans la protection des enfants, et je représente ceux-ci. J’adore mon travail. Si, au départ, mon âge et mon sexe ont constitué des obstacles à mon accession à la profession, ces facteurs sont en réalité des avantages qui prêtent une valeur ajoutée à ce que j’apporte à mes activités professionnelles. Ayant entrepris une deuxième carrière en tant qu’avocate, j’ai déjà appris à m’adapter à de nombreux changements. Je m’attends d’ailleurs à devoir m’adapter ainsi pour le restant de ma vie. Mon âge et mon expérience m’ont donné une stabilité mentale, émotionnelle et physique, et me permettent de bien communiquer avec mes clients, en bâtissant avec eux des relations solides.

Selon moi, c’est bien dommage que les personnes plus âgées (et surtout les femmes) ne se voient pas toujours offrir l’occasion de faire leurs preuves. En fin de compte, ce sont les cabinets qui n’envisagent pas la possibilité d’engager des diplômées en droit d’un certain âge qui y perdent davantage que ces femmes elles-mêmes.


Analea Wayne

Analea WayneMon moment décisif

Lorsque je suis enfin passée outre les domaines dans lesquels je n’excellais pas pour me concentrer sur mes capacités relatives à d’autres aspects de ma carrière. C’est bien plus difficile que ça en a l’air – je crois que plusieurs personnes refusent d’admettre la réalité quant à ce qui les motive véritablement; et ce, pendant trop longtemps. Nous nous habituons à devoir vanter nos mérites et à mettre l’accent seulement sur le côté positif des choses. Une fois que j’ai pris du recul et que j’étais prête à admettre que dans ma pratique il y a certaines choses pour lesquelles j’ai moins d’aptitude, c’est alors que j’ai finalement pu canaliser mon énergie dans les choses que je fais très bien. Et, plus je m’emploie à suivre ce principe, mieux je réussis à peaufiner mes compétences professionnelles.

S’il y a une chose que j’aimerais pouvoir dire à la personne ou au cabinet d’avocats qui ne m’a pas engagée, ce serait

« Bof… c’est vous qui en ressortez perdant. » Je dis ça pour rigoler! Sérieusement, il est si important de bien « cadrer » avec le cabinet pour lequel vous travaillez. Bien qu’il y ait des emplois (ou des employés) que nous voulons obtenir à tout prix, les meilleures situations d’embauche se réalisent lorsqu’il y a réellement une chimie entre l’employeur et le candidat. Il est ainsi possible de prédire à quel point le candidat en question pourra s’épanouir dans le milieu de travail. Oui, il est vrai qu’il y a du travail intéressant à accomplir dans tel cabinet ou telle société, mais selon moi, l’essentiel c’est que la personne s’intègre bien au sein de la culture du milieu de travail. Ainsi, il ne faut pas prendre les réponses négatives à des demandes d’emploi personnellement.

Un commentaire encourageant pour ceux et celles qui sont incertains face à leur avenir au sein de la profession juridique

La persévérance, c’est la clé – les possibilités nous entourent.


Myfanwy Bowman, Avocate de clinique, Winnipeg

Myfanwy BowmanMon plus grand défi

Mon plus grand défi en tant que femme avec des enfants consiste à concilier mes obligations professionnelles et familiales.

J’aimerais que soit modifié l’aspect suivant de notre pratique du droit au Canada

Il faut mieux accommoder les besoins et aspirations des femmes et d’autres groupes en quête d’égalité. L’exercice du droit est en soi assez flexible. Ce sont nos cabinets, nos bureaux, nos tribunaux administratifs, nos tribunaux et ainsi de suite qui doivent devenir plus souples, de façon à ce que la carrière en droit soit plus accessible.

J’aimerais vous encourager

Personne n’est seul. Il y a de nombreux autres qui vivent des expériences semblables. Trouvez-les et entraidez-vous.


Yvonne Peters, Pratique privée, Winnipeg

Yvonne PetersMes plus grands défis

Mes plus grands défis en tant que personne complètement aveugle ont été de trouver l’information imprimée dont j’avais besoin pendant mes études, et de faire face aux hypothèses et préjugés de certains cabinets d’avocats au sujet de ma capacité de réussir comme avocat quand je cherchais un poste de stagiaire.

S’il y a une chose que j’aimerais pouvoir dire à la personne ou au cabinet d’avocats qui ne m’a pas engagée, ce serait

Je suis déçue de ne pas avoir eu la possibilité de vivre un stage dans un cabinet privé. Je suis quand même parvenue à faire une carrière fructueuse et gratifiante en droit. Il reste que si les cabinets privés étaient plus attachés au principe des droits de la personne du « devoir d’accommodement », nous aurions une profession juridique plus riche et plus diversifiée.


Lisa Reynolds, Pratique privée, Ottawa

Lisa ReynoldsJ’ai pensé ne plus pouvoir m’en relever lorsque

Honnêtement, j’ai encore des moments où je crains que je ne vais pas réussir! Heureusement, ces moments passent avec le temps, et jusqu’à présent j’ai été capable, après chaque congé de maternité, de retrouver mes repères et reprendre mon rythme. La pratique privée peut être difficile par moments, et le fait d’avoir trois enfants ajoute une nouvelle dimension. Je crois que la clé est la persévérance. Tout est par ailleurs plus facile dans un milieu où l’importance de la famille est reconnue et appréciée, et où il y a confiance et respect mutuels entre collègues.

J’aimerais que soit modifié l’aspect suivant de notre pratique du droit au Canada

On parle beaucoup aujourd’hui de « conciliation travail-vie personnelle », mais il semble que très peu d’entre nous dans la profession parviennent réellement à la réaliser. Je me suis même inscrite à un séminaire consacré à ce sujet récemment, mais je n’ai finalement pu y participer par suite de pressions dues à la charge de travail. Je suppose que j’aimerais voir les cabinets élaborer et mettre en œuvre des programmes et des politiques qui faciliteraient la conciliation travail-vie personnelle pour les avocats. En fin de compte, je crois que la profession en serait plus saine et plus productive.

J’aimerais vous encourager

Prenez l’initiative!


Colleen Spier, Seul en pratique, Victoria

Site web du Spier & Company Law

Colleen SpierJ’ai pensé ne plus pouvoir m’en relever lorsque j’ai constaté, après avoir passé mes premiers examens à l’école de droit, combien il est difficile d’obtenir des notes en dehors de la gamme moyenne dans un système d’évaluation normalisé. Quand je fréquentais l’école de droit, la moyenne se situait entre 72 % et 76 %, et même si mes notes étaient dans cette moyenne, j’estimais que c’était un parfait échec puisqu’elles étaient tellement plus basses que mes notes aux études de premier cycle. Heureusement, j’ai rencontré un juge à la fête de Noël des étudiants en droit des Premières Nations à l’Université de Colombie-Britannique, à qui j’ai exprimé mon extrême déception face à mes notes et mon intention de quitter l’école de droit. Il m’a dit de ne pas me laisser abattre par les notes. Ses paroles m’ont inspirée à poursuivre mes études en droit et à devenir une avocate autochtone en exercice en Colombie-Britannique. Je n’ai jamais été première de classe mais j’ai été le premier juge autochtone nommé à la magistrature provinciale de Colombie-Britannique.

J’aimerais que soit modifié l’aspect suivant de notre pratique du droit au Canada

Les clients juridiques sont diversifiés, donc les avocats devraient l’être aussi. En tant qu’Autochtone, je peux offrir davantage à un client autochtone que simplement mon expérience et mes conseils juridiques. Je peux offrir une sensibilité culturelle et de l’empathie dans les conseils juridiques. La profession juridique doit faire place à la diversité dans ses rangs si elle entend combler les besoins de ses clients de cultures diverses.

J’aimerais vous encourager

La réflexion qui suit n’est pas de moi, mais elle est mérite d’être prise en compte quand on s’interroge sur son avenir dans la profession juridique : « Il ne t’est jamais donné un rêve sans le pouvoir de le réaliser. » Alors je dis : trouvez votre pouvoir et vivez votre rêve.


Brian Yuen, Pratique privée, Vancouver

Brian YuenMon plus grand défi

Mon plus grand défi en tant que personne de la communauté GLBT en quête d’un stage ou d’un emploi consiste à déterminer si je dois annoncer mes couleurs pendant l’entrevue ou après avoir été engagé. Quand on cherche un emploi, je crois que la première préoccupation est habituellement de trouver un travail, mais on consacre au moins le tiers de chaque jour au travail. Donc, idéalement, le milieu de travail doit être accueillant et il doit être possible d’y être soi-même sans craindre la discrimination. C’est une question de poule et d’œuf. Faut-il s’annoncer d’emblée et voir quelle est la réaction avant d’accepter l’emploi, ou faut-il accepter l’emploi, puis déterminer s’il convient de s’annoncer et quand il convient de le faire? Heureusement je crois que de nombreux milieux de travail deviennent plus accueillants et progressifs, donc on peut espérer que les nouveaux avocats ne sont pas confrontés à ce problème.

Mon moment décisif

Mon moment décisif n’était pas un seul moment, mais une constatation graduelle que je rencontrais de plus en plus d’avocats GLBT déclarés qui sont aussi des chefs de file du milieu juridique. Je peux donc être moi-même et réaliser mes buts comme avocat. J’ai toujours eu la chance de rencontrer des avocats GLBT qui m’ont démontré comment on peut être avocat déclaré et connaître le succès. Je veux remercier mes mentors et amis qui m’ont appuyé pendant mes années de stage et d’avocat débutant. Depuis que j’ai adhéré à l’ABC, j’ai aussi rencontré d’autres avocats qui m’ont inspiré et m’ont montré qu’ils font ce qu’ils veulent dans la profession juridique.

J’aimerais vous encourager

Soyez sans crainte et sans doute. De bonnes choses se produisent quand vous les voulez véritablement et y croyez!


Kim Thomassin,Associée directrice, région du Québec

Profil sur ligne

Kim ThomassinMon plus grand défi

Mon plus grand défi en tant que femme est de vouloir tout faire. Je veux être une bonne avocate, une bonne mère, une bonne épouse, une bonne amie, une bonne mentor, une bonne personne, et ainsi de suite. Il peut être difficile de tout concilier.

S’il y a une chose que j’aimerais pouvoir dire à la personne ou au cabinet d’avocats qui ne m’a pas engagé ou engagée, ce serait

ME REVOILÀ! Sérieusement, on ne peut pas être embauché partout où on présente sa candidature. Le milieu juridique est petit et les choses peuvent changer rapidement, de sorte que vous pouvez finir par travailler précisément à l’endroit où vous n’avez pas été engagé la première fois.

J’aimerais vous encourager 

Soyez tenace, suivez toujours vos instincts et ne vous contentez jamais de moins que ce à quoi vous aspirez.


Patricia De Guire, Membre du tribunal, Toronto

Patricia De GuireMon moment décisif

Un des directeurs où j’ai fait mon stage m’a rassurée que j’avais toutes les aptitudes voulues – techniques et générales – pour faire une « excellente » avocate. Il m’a invitée à cosigner un article avec lui sur un sujet qu’il allait aborder auprès d’un institut canadien. Il m’a invitée à l’événement et m’a présentée à bon nombre de ses collègues en tant que coauteur de l’article.

S’il y a une chose que j’aimerais pouvoir dire à la personne ou au cabinet d’avocats qui ne m’a pas engagée, ce serait

Tant pis pour vous. Le bon côté de la situation déplorable que vous avez créée est qu’elle a stimulé ma passion de faire carrière comme arbitre et ma volonté de faire du mentorat auprès de jeunes avocats débutants pour les aider à exceller et à surmonter les obstacles qui se présentent dans leur carrière juridique.

J’aimerais vous encourager

La profession juridique reste noble et diversifiée, et elle offre d’infinies possibilités. Avec une solide détermination et du mentorat, vous pouvez réaliser tout objectif que vous vous fixez!


Kate Bilson, Avocate interne, Calgary

Kate BilsonMon moment décisif

Mon moment décisif est survenu à ma première journée en tant qu’avocate interne, quand j’ai été libérée des feuilles de temps. À ce moment se sont apaisées des années d’anxiétés. Le fait de ne plus avoir à faire de fixations sur mes heures m’a permis de devenir une avocate plus efficace, plus productive, plus accessible aux clients et aux collègues, et plus déterminée face aux défis et exigences du travail.

J’aimerais que soit modifié l’aspect suivant de notre pratique du droit au Canada

Que l’on renonce à l’heure facturable. Trop souvent, à mon avis, l’heure facturable sert à accroître la vulnérabilité de nos clients qui sont d’avance vulnérables, à ruiner des relations personnelles et professionnelles, à créer des inégalités au bureau et à la maison, et à miner le bien-être physique et émotionnel des avocats.

J’aimerais vous encourager

Soyez fidèle à vous-même au travail et vous trouverez la place qui vous convient dans une profession pleine de possibilités diversifiées.


Denise Leblanc, Partenaire, Moncton

Denise LeblancMon moment décisif

J'ai plutôt DES moments décisifs à différents intervalles de temps. La pratique du droit est souvent difficile et exigeante mais présente toujours des défis intéressants dignes d'être relevés! A chaque année, je réfléchis à l'année qui se termine et aux années qui l'ont précédée. Je dresse la liste des moments difficiles et la liste des clients et collègues avec qui j'ai eu l'occasion de travailler. Pendant les 25 dernières années, la liste des aspects positifs de la pratique du droit a toujours été plus longue! 

J'aimerais que soit modifié l'aspect suivant de notre pratique du droit au Canada

Je souhaite que la pratique du droit devienne souple et accommodante à cette partie de la vie et personnalité de tous les avocat(e)s qui n'est pas « juridique » au point où les talents, contributions, et aspirations de tous, au sein de la pratique, pourront y trouver leur juste valeur.

J'aimerais vous encourager

La satisfaction que l'on retire de sa  profession (et de sa carrière) est directement proportionnelle aux efforts et contributions personnelles y investis envers son amélioration dans son ensemble.


R. Lee Akazaki, Associé, Toronto

Visitez la page Web sur la diversité du cabinet Gilbertson Davis Emerson LLP

R. Lee AkazakiMon moment décisif

Il y a environ 20 ans, j’ai assisté à une conférence d’un avocat plaidant du Texas portant un chapeau de cow-boy. Il a dit que le mot « pourquoi » est le plus important dans l’exercice du droit. Je note que « pourquoi? » est aussi la question à un mot que les enfants utilisent pour apprendre à connaître le monde qui les entoure. Les adultes arrêtent de la poser de crainte de paraître stupides. Depuis cette conférence, je n’ai jamais imité aveuglément les autres avocats. Je me demande et je demande aux autres « pourquoi? », puis je suis mes instincts.

J’ai pensé ne plus pouvoir m’en relever lorsque 

...le juge (un avocat d’origine japonaise) m’a demandé à l’issue d’une audience en cour : « Qui vous a chargé de cette mission de kamikaze? » Au contraire du kamikaze, j’ai survécu à ma mission et j’ai pu comparaître dans de nombreuses affaires difficiles, et je réussis plus souvent qu’autrement.

Mon plus grand défi en tant qu’immigrant japonais

Des obstacles qui sont occultes pour de nombreux autres me sont très visibles. La profession juridique, y compris la magistrature, reste un cercle fermé guidé par un ensemble limité de valeurs. En tant qu’immigrant d’une culture différente, je vois à quel point cet ensemble est limité. Je vois pourquoi des membres d’autres groupes en quête d’équité se sentent exclus.

S’il y a une chose que j’aimerais pouvoir dire à la personne ou au cabinet d’avocats qui ne m’a pas engagé, ce serait

Très rares sont ceux qui peuvent savoir comment un nouvel avocat évoluera dans les 10 ou 20 ans suivants. Si vous possédez ce talent, vous pourrez créer un formidable cabinet d’avocats.

J’aimerais que soit modifié l’aspect suivant de notre pratique du droit au Canada

Nous cherchons trop les solutions dans la loi et craignons souvent les faits. Les faits nous déroutent parce que nous ne sommes pas habitués aux faits des personnes que nous représentons. Les faits changent plus vite que les lois, mais la loi doit suivre. Les avocats canadiens doivent réfléchir davantage aux résultats réels et non seulement aux résultats juridiques. Si nous parvenons à le comprendre en tant que profession, nous dirigerons le Canada comme nous l’avons déjà fait.

J’aimerais vous encourager

Si ce n’est pas pour vous, alors que ce soit pour vos enfants.


Matt Mezciems, Étudiant

Matt MezciemsJ'ai pensé ne plus pouvoir m’en relever lorsque

Au tout début de mes études en droit, je ne savais plus où donner de la tête. J’étais complètement dépassé par la charge de travail, mais à la longue, je me suis rendu compte que les autres étudiants vivaient tous la même chose que moi. J’ai appris à demander de l’aide auprès de mes confrères, consœurs et professeurs; et petit à petit, je me suis senti à l’aise et j’ai bien aimé étudier en droit par la suite.

J'aimerais que soit modifié l'aspect suivant de notre pratique du droit au Canada

J'aimerais que l'on embauche de plus en plus des avocats et avocates provenant de divers milieux et ayant des points de vue différents. Les perspectives différentes entraînent souvent un examen plus approfondi des questions et une meilleure résolution des problèmes.

Un mot ou une phrase pour encourager ceux et celles qui demeurent incertains face à l'avenir de leur carrière en droit 

Il faut être persistant.


Heidi G Schedler

Heidi G SchedlerMon plus grand défi en tant qu'avocate

Le plus grand défi est de ne pas changer de profession. Le taux de fidélisation des femmes au sein de la profession juridique au Canada est très bas, ce qui est inquiétant. Il est inacceptable de ne pas vouloir chercher de solution ou de tout simplement maintenir le statu quo. L’ensemble de la profession doit changer de mentalité afin de se montrer plus créatif et ouvert à des méthodes de pratique du droit alternatives qui favoriseraient un plus grand degré de fidélisation des femmes et des membres de collectivités de différentes races.

S'il y a une chose que j'aimerais pouvoir dire à la personne ou au cabinet d’avocats qui ne m’a pas engagé ou engagée, ce serait

Merci! C'est drôle, mais le fait de ne pas avoir été embauchée au cabinet où j'ai effectué mon stage m'a ouvert des portes et m’a présenté des occasions que je n'aurais jamais eues si j'y étais restée. Bien qu’à l’époque il ait été difficile pour moi d'apprendre que je n’étais pas engagée au sein de ce cabinet, je savais dans le fond que ce n’était pas la place pour moi et je suis maintenant bien contente de ce dénouement.

Un mot ou une phrase pour encourager ceux et celles qui demeurent incertains face à l’avenir de leur carrière en droit

Les choses s'améliorent avec le temps, c’est promis! Au fur et à mesure que vous progresserez au sein de la profession, vous serez mieux placé pour influencer et aider les autres qui cheminent dans leur carrière en droit – cela a énormément de valeur en soi.


Victoria Loh

Victoria LohJ’ai pensé ne plus pouvoir continuer à aller de l’avant lorsque

J’avais enfin fini par trouver le courage de m’adresser à une avocate dont j’admirais la réputation, pour lui dire que je la trouvais intimidante mais que je voulais ne plus y penser et trouver la meilleure façon de tirer les enseignements de son expérience, et elle m’a répondu qu’elle n’avait aucune idée de quoi je parlais et de la laisser tranquille. C’était très gênant et je me suis sentie stupide de lui avoir dit ce que je pensais. Plus tard, j’ai compris trois choses : 1) que j'étais à la recherche d’un mentor; 2) qu’elle ne serait pas mon mentor; et 3) que les mentors ne doivent pas nécessairement être des personnes d'une ethnie ou d’un sexe particulier – il s’agit essentiellement d’en admirer la personnalité.

J’aimerais que soit modifié l’aspect suivant de notre pratique du droit au Canada

J'aimerais que les avocats soient payés en fonction de la qualité de leur travail plutôt qu’en fonction des heures passées sur un dossier.

Quelle parole ou phrase adresseriez-vous à ceux et à celles qui demeurent incertains ou incertaines de leur avenir au sein de la profession juridique?

Appelez-moi et nous en parlerons, car si nous ne nous entraidons pas lorsque nous sommes en proie au doute, nous démissionnerons tous.


Melissa Atkinson, Avocate de la Couronne, Whitehorse

Mon moment décisif

C’était vers la fin de mon année de stage. J’avais envoyé à toute ma famille, mes amis et mes collègues des invitations à ma cérémonie d’admission au Barreau. Le 31 janvier 2002, c’était salle comble : plus de 75 personnes s’étaient engouffrées dans la Cour suprême du Yukon. J’étais fière et honorée de partager ce moment avec ma famille et ma communauté. Je n’avais pas encore réalisé que le moment était historique : j’étais le premier membre des Premières Nations à devenir avocat de la Couronne. J’en étais intimidée, mais je savais que je voulais être avocate.

J’aimerais que soit modifié l’aspect suivant de notre pratique du droit au Canada

Je suis déçue de la structure des stages et du régime des examens du Barreau. Je crois qu’il serait grand temps d’envisager une mise à jour, voire une réforme complète. J’ai vécu les examens du Barreau comme une expérience étrangère et extrêmement stressante. Il s’agit simplement d’un autre dispositif d’apprentissage institutionnel qui n’a guère de pertinence par rapport au stage. J’ai apprécié au plus haut point mon expérience au tribunal : j’ai assuré la préparation, j’ai fait les recherches nécessaires et j’ai mené des affaires à leur terme. Cette expérience pratique a été bien plus valable que les tâches, évaluations et examens standardisés du cours du Barreau.

J’aimerais vous encourager

Les gens doivent savoir qui ils sont et se rappeler d’où ils viennent. Il s’agit là des assises nécessaires à toute certitude future. Je suis très fière d’être une femme des Premières Nations du Yukon. Je suis ancrée dans ma culture, mes traditions et mes coutumes. Je sais que mes ancêtres guident mes pas. J’ai l’avantage d’avoir d’excellents modèles qui m’ont inspiré par leur dévouement, leur gentillesse, leur intégrité et leur compassion.


Barbara Burton, Pratique privée, Sudbury

Mon moment décisif

J’étais en 4e année, dans la classe de Mme King. Elle a demandé à chacun ce qu’il voulait devenir quand il serait grand. La plus grande réussite que j’avais jamais vue de la part de quelqu’un de notre réserve était un emploi en coiffure. Alors j’ai voulu voir grand et je lui ai dit que je deviendrais coiffeuse. Elle m’a dit que j’étais capable de tellement plus.

J’ai pensé ne plus pouvoir m’en relever lorsque

J’ai débuté à l’école de droit à Queen’s en 1975, du haut de mes 19 ans. Il y avait exactement un Autochtone en 3e année, et un en 2e année. Je ne me suis jamais sentie si seule.

J’aimerais que soit modifié l’aspect suivant de notre pratique du droit au Canada

La volonté de gagner à tout prix prolonge les litiges et ruine des familles. Les avocats devraient apprendre à rechercher des consensus et à formuler des solutions efficaces.


Gosha Sekhon, Avocate interne, Toronto

Mon moment décisif

Quand j’étais en pratique privée, même si j’aimais mon domaine de travail, il y avait toujours une insatisfaction sous-jacente qui minait ma motivation. Quand j’ai commencé à étudier les raisons de l’insatisfaction, j’ai compris que c’était le mode de fonctionnement du cabinet traditionnel qui étouffait mon enthousiasme pour le travail à accomplir. En passant à une carrière juridique non traditionnelle, j’ai réussi à continuer de mettre en pratique mes études et aptitudes en droit sans les sources de tension que j’estimais indissociables du modèle des heures facturables de la pratique privée.

J’aimerais que soit modifié l’aspect suivant de notre pratique du droit au Canada

Le sujet a été une source inépuisable de discussion depuis des années. Je crois que pour continuer d’ajouter de la valeur à l’expérience du client, il nous faudra adapter nos modes de fonctionnement de façon à nous éloigner des heures facturables en faveur d’offres davantage axées sur des projets précis, à coût fixe.

J’aimerais vous encourager

De nombreuses possibilités s’offrent à ceux qui ont fait des études en droit, et vous pouvez trouver le succès dans une carrière non traditionnelle tout autant que dans la pratique privée traditionnelle.


Chilwin Cheng, Legal Process Solutions

Site web du Contract Tailor

Chilwin ChengInnovations dans l’exercice du droit : Profil / modèle d’entreprise

Nous recourons à des pratiques exemplaires innovatrices de sorte que nos avocats entreprennent du travail de haut niveau qui leur permet de nouer des liens avec nos clients. Nous nous considérons comme des concepteurs juridiques nous attachant à trouver des solutions innovatrices et pratiques pour nos clients. Nous confions régulièrement du travail à des ressources externes et nous facturons selon les résultats obtenus. Nous utilisons la technologie de façon efficace et créative. Nous exerçons le droit autrement.

Mon modèle innovateur d’entreprise juridique donne aux avocats et aux clients la possibilité de

...se concentrer sur ce que les clients veulent le plus de leurs avocats et ce que les avocats apprécient le plus dans l’exercice du droit : résolution de problèmes créative, réflexion stratégique, dialogue direct et profond avec les clients au sujet de leurs besoins et aspirations. Nous le faisons en permettant aux avocats de travailler où que ce soit, à quelque moment que ce soit et avec qui que ce soit, d’une façon véritablement collaborative grâce à des moyens relevant à la fois de la haute technologie et de relations personnelles.

Un commentaire encourageant

En tant qu’avocats, si nous nous ouvrons l’esprit aux possibilités davantage qu’aux risques, nous avons l’occasion et le moyen de changer les choses dans notre communauté et dans la société en général. Pourquoi ne le ferions-nous pas?


McCarthy Tétrault, Supplément de rémunération pendant un congé de maternité

Maternity LeaveInnovations dans l’exercice du droit : Profil / modèle d’entreprise

Le programme de congé parental de McCarthy Tétrault soutient les avocats avant et après l’arrivée de leur enfant en leur donnant accès à un conseiller externe qui les aidera dans la transition vers le rôle parental, en les jumelant avec un autre membre du cabinet qui entretiendra les communications pendant leur congé et facilitera leur réintégration, et en offrant un horaire flexible lors de leur retour. Une trousse d’outils du parent a été constituée; elle comprend une liste de collègues qui sont parents ainsi que des conseils de leur part.

Ce modèle innovateur d’entreprise juridique donne aux avocats

Un horaire de travail flexible permet aux avocats de réduire leurs heures de travail ou de décaler le début et la fin de leurs journées de travail. Un horaire flexible est aussi permis pour les avocats soignant des personnes âgées. À la suite du programme, presque 100 % des mères sont revenues au cabinet après avoir pris un congé de maternité entre 2005 et 2009. La rétention des avocates chevronnées a augmenté de 42 % en 2003 à 57 % en 2008.


Nicole Garton Jones, Heritage Law

Nicole Garton JonesInnovations dans l’exercice du droit

Mon modèle innovateur d’entreprise juridique donne aux avocats et aux clients la possibilité de

En combinant une culture interne fondée sur l’équilibre et la souplesse avec l’utilisation efficace de la technologie, le cabinet Heritage Law est parvenu à attirer et conserver des avocats de premier plan. La technologie facilite la création d’un environnement de travail souple et nous permet de gérer un grand volume de dossiers de clients, de fournir un excellent service aux clients et de livrer des produits de grande qualité. Les avocats et le personnel de soutien de Heritage Law sont heureux de faire partie du cabinet.

Un changement que j’aimerais voir dans la façon dont nous exerçons le droit au Canada

Le droit est une profession honorée et ancienne, mais il est aussi un commerce de plus en plus soumis aux pressions de la concurrence. La démocratisation de l’information et des formulaires sur Internet, les clients qui exigent des solutions plus économiques et les non-avocats qui empiètent sur la profession en recourant à de nouvelles technologies, voilà autant d’éléments qui entraîneront de grands changements dans la profession juridique. Je voudrais que les avocats canadiens adoptent une approche plus innovatrice et proactive face à ces défis.

Un commentaire encourageant

Quand il y a des changements, il y a des possibilités.


Stephen Taran, Taran Virtual Associates, The Legal Outsourcing Network

Stephen TaranInnovations dans l’exercice du droit

Profil / modèle d’entreprise

Nos clients sont des avocats qui confient leurs comparutions en cour, leurs interrogatoires préalables, la rédaction ou la révision de documents et leurs recherches, à la pièce, à notre réseau pancanadien de plus de 75 avocats sous contrat. Plus de 950 avocats ont recouru à nos services depuis 14 ans.

Mon modèle innovateur d’entreprise juridique

...offre à des avocats qui auraient autrement quitté la profession l’occasion de continuer d’exercer le droit tout en trouvant un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Nos avocats sous contrat travaillent souvent à domicile. Ils sont dans un large éventail de situations, depuis ceux qui ont de jeunes enfants jusqu’à ceux qui se sont retirés de l’exercice actif du droit.

J’aimerais que soit modifié l’aspect suivant de notre pratique du droit au Canada

Le changement que je souhaiterais est l’utilisation de la technologie afin de favoriser, plutôt qu’éroder, l’équilibre travail-vie personnelle.

Un commentaire encourageant

L’exercice du droit peut être suffisamment souple pour s’intégrer à votre vie.